Service d'oncologie à Garches: le Conseil d'Etat saisi par les parents

Un enfant malade à l'hôpital de Garches, en décembre 2010. - -
Le service, unique en France, doit fermer le 21 août prochain. Dénoncant cette décision, des parents d'enfants cancéreux ont saisi le Conseil d'Etat pour qu'il se prononce sur la fermeture programmée du service d'oncologie pédiatrique de Garches.
"Nous espérons que" la plus haute juridiction administrative française, "sera sensible à l'urgence de la situation, statue avant le 21 août", a déclaré mardi Me Jérôme Rousseau, l'avocat d'Ametist, une association de proches de malades.
Le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait rejeté, le 16 juillet dernier, la requête du collectif.
Un "choix thérapeutique" pour les malades
Selon l'association des familles, le service d'oncologie pédiatrique de Garches offre un service unique, "un choix thérapeutique" au malade.
L'unité dispense en effet un traitement par chimiothérapie basé essentiellement sur une molécule, le méthotrexate. La méthode, controversée, est vieille de 30 ans. L'équipe médicale refuse aussi les nouveaux protocoles, qui incluent les patients dans des essais cliniques.
Ainsi, les parents d'enfants malades estiment que la fermeture de l'unité est "très préjudiciable aux jeunes patients", a déclaré Ametist.
Les parents des malades déjà déboutés
Le bras de fer dure depuis plusieurs mois. Des parents d'enfants malades se sont mis en grève de la faim fin juin, et ce pendant deux semaines, en signe de protestation.
Le 24 juillet, le tribunal de grande instance de Paris a cependant débouté des proches de patients qui avaient saisi le nouveau Défenseur des droits, Jacques Toubon, et la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
L'autorisation du service d'exercer, renouvelée en 2009 pour cinq ans, expire au mois d'août. L'unité est installée dans les locaux de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches depuis 2004, suite à un accord entre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et le ministère de la Santé.