Saisie record de médicaments contrefaits vendus sur Internet

Une opération mondiale a permis aux policiers et douaniers de 100 pays de saisir 3,75 millions de doses de médicaments contrefaits vendus sur Internet. De faux médicaments particulièrement dangereux pour les malades, qui pensent faire des économies en les achetant sur le net.

C’est un nouveau record en la matière. Les services de police et des douanes de 100 pays se sont alliés pour lutter contre la contrefaçon de médicaments et l’alliance a particulièrement bien fonctionné. Lors de cette opération mondiale qui a duré une semaine, policiers et douaniers ont saisi 3,75 millions de doses de médicaments contrefaits vendus sur Internet, d'une valeur de 10,5 millions de dollars (8,10 millions d'euros). Jamais une telle saisie de médicaments contrefaits n’avait été faite jusqu’à présent.
Parmi les saisies figurent des traitements anti-cancer, des antibiotiques, des pilules contre les troubles de l'érection, ou encore des médicaments pour maigrir et des compléments alimentaires.

79 personnes interpellées

Soixante-dix-neuf personnes ont été interpellées entre le 25 septembre et le 2 octobre lors de cette opération, surnommée "Pangea 5", et organisée pour la cinquième année consécutive.
En outre, 18.000 sites internet de commerce de médicaments illicites ont été fermés. Grâce à l'appui de sociétés telles Visa, Mastercard ou encore Paypal, des paiements ont été suspendus et des envois groupés de publicités (spam) ou de messages sur les réseaux sociaux ont été bloqués.
« Pour un seul site web, quatre ou cinq pays peuvent être impliqués », entre celui qui héberge le site, celui où est fabriquée la marchandise, celui où sont effectués les paiements, celui où se trouvent les têtes de réseau, détaille Aline Plançon, chef de l'unité sur la contrefaçon de produits médicaux et la criminalité pharmaceutique à Interpol.
« Quand quelqu'un est malade, ne peut se permettre d'acheter des médicaments onéreux ou essaie juste d'économiser de l'argent, il est susceptible de saisir l'occasion et de se procurer des médicaments sur internet, ce qui peut conduire à l'achat de produits médicaux faux et illicites et ainsi à se faire du mal », a déclaré le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble.

Des opérations « vitales »

L'opération visant le marché noir international des faux médicaments a aussi pour objectif d'attirer l'attention du public sur les risques qu'il court à s'approvisionner ainsi. « Plus internet devient accessible dans le monde, plus le nombre de victimes potentielles s'accroît, c'est pourquoi les actions internationales multi-secteurs telles l'opération Pangea sont vitales », estime Aline Plançon, chef de l'unité sur la contrefaçon de produits médicaux et la criminalité pharmaceutique à Interpol.
En 2011, alors que 81 pays participaient à l'opération, 2,4 millions de doses avaient été saisies pour une valeur de 6,3 millions de dollars (4,6 millions d'euros d'alors).

La Rédaction