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Produits premiers prix trop sucrés: Catherine Vautrin demande aux industriels de "faire un vrai effort"

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Réagissant à une enquête de l'association Foodwatch, selon laquelle les produits les moins chers en supermarchés sont les plus sucrés, la ministre de la Santé a expliqué ce mercredi 15 janvier sur RMC-BFMTV vouloir "aller plus loin" sur le Nutri-Score, sans préciser comment.

L'association de défense des consommateurs Foodwatch a publié ce mercredi 15 janvier une enquête affirmant que les produits les moins chers dans les supermarchés sont les plus sucrés. "Conserve de petit pois, pain de mie, pizza, mayonnaise ou biscottes: le sucre est partout et surtout dans les produits à petits prix de marques distributeur", avertit l'association.

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a réagi à cette enquête sur RMC-BFMTV ce mercredi. Elle demande aux industriels de "faire un vrai effort" sur le sujet. "C'est une question de prévention", estime la ministre.

"Aller plus loin" sur le Nutri-Score

Foodwatch a analysé plus de 400 produits dans 12 catégories alimentaires. Ils démontrent "une tendance inquiétante", selon l'association: "si vous voulez éviter ou au moins réduire les sucres ajoutés dans votre alimentation, il faudra sortir plus d’argent de votre portefeuille".

Un constat également réalisé par RMC Conso en rayons: dans un magasin Carrefour par exemple, la conserve de petits pois Carrefour Classic, vendue 3,39€/kg contient 4,6g de sucre pour 100g de produit, tandis que la conserve de marque D'Aucy, vendue 4,82€/kg, n'en contient que 2,6.

Pour rappel, une consommation excessive de sucre favorise l'apparition d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Face aux observations de Foodwatch, Catherine Vautrin estime qu'il "faut aller plus loin" sur le Nutri-Score, sans préciser comment. "Je suis extrêmement vigilante sur les Nutri-Scores, parce que le Nutri-Score permet à nos concitoyens, lorsqu'ils achètent, de regarder la classification du produit", affirme-t-elle.

L'étiquetage des produits selon le nutriscore n'est pas obligatoire en France, ce qui permet à certaines marques de ne pas l'adopter, ou même de s'en détourner. C'est ce qu'a fait Danone, annonçant en septembre 2024 "retirer progressivement" le Nutri-Score de ses produits pour protester contre un nouveau mode de calcul de l'étiquetage qui faisait chuter les notes de certains d'entre eux.

Sophie Cazaux