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Santé

Première plainte abandonnée contre le Dr Bonnemaison

Soupçonné d’euthanasie active sur au moins 4 personnes âgées considérées en fin de vie. L’Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques devait se prononcer pour ou contre le dépôt d’une plainte visant l’urgentiste. C’est le contre qui l’a emporté.

Soupçonné d’euthanasie active sur au moins 4 personnes âgées considérées en fin de vie. L’Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques devait se prononcer pour ou contre le dépôt d’une plainte visant l’urgentiste. C’est le contre qui l’a emporté. - -

L'Ordre des Médecins des Pyrénées-Atlantiques vient de renoncer à porter plainte contre Nicolas Bonnemaison, l'urgentiste de Bayonne soupçonné d'avoir euthanasié au moins 4 patients. Mais le président départemental du conseil de l'Ordre explique avoir « honte » de cette décision.

Nicolas Bonnemaison, médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne, avait été placé en garde à vue au début du mois d’août, soupçonné d’euthanasie active sur au moins 4 personnes âgées considérées en fin de vie. L’Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques devait se prononcer pour ou contre le dépôt d’une plainte visant l’urgentiste. C’est le contre qui l’a emporté.
Mais le président du conseil départemental de l'ordre des médecins regrette la décision. Lui souhaitait un dépôt de plainte.

« J'ai honte de cette décision, c'est contraire à nos institutions »

Marc Renoux dit son amertume sur RMC: « Il y a eu une infraction au code de déontologie et à la loi Leonetti. D’ailleurs le docteur Bonnemaison en est conscient puisqu’il le dit lui-même : « je suis hors-la-loi ». Il a quand même donné la mort à quatre personnes. On doit porter plainte. Et en ne portant pas plainte, j’ai honte de cette décision. On ne dit pas le droit. C’est absolument contraire à nos institutions. Le conseil de l’ordre n’est pas un syndicat, pas une amicale, c’est une institution républicaine, elle doit dire le droit ».
L'affaire est maintenant entre les mains du conseil National de l'Ordre des médecins. Mardi la Cour d'appel de Pau examinera quant à elle l'appel du parquet de Bayonne concernant la remise en liberté de l'urgentiste. Pour l'instant, aucune famille n'a porté plainte.

La Rédaction avec Laurent Saigre