Olivier Véran "effaré" par la "lâcheté" de Christiane Taubira sur la vaccination

Le ministre de la Santé Olivier Véran, à Paris le 26 août 2021 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP
"Je n'ai pas vocation" à appeler à la vaccination en Guyane, déclarait la semaine dernière sur RTL l'ex-ministre de la Justice Christiane Taubira, interrogée sur le taux de vaccination très bas dans ce département français. Une déclaration qui n'a pas plu au ministre de la Santé Olivier Véran, qui lui a répondu ce mercredi sur France Inter.
"Quand on aime profondément la Guyane et les Guyanais on prend ses responsabilités et on leur dit 'protégez-vous'", a-t-il lancé.
"Cette peur et même cette forme de lâcheté"
Christiane Taubira n'avait pas voulu appeler les Guyanais à se faire vacciner, déclarant être "une responsable politique qui n'est pas en exercice, et qui par conséquent ne dispose pas des éléments d'information qui lui permettraient formellement de donner une consigne".
"J'ai eu beaucoup de respect pour Christiane Taubira comme ministre, comme politique, vous savez d'où je viens, quelle était ma famille politique", a répondu Olivier Véran, faisant référence à son parcours politique au sein du Parti socialiste.
"J'ai été effaré d'entendre cette incapacité, cette paralysie, cette peur et même cette forme de lâcheté, qui consistait à dire 'moi je suis vaccinée mais je n'ai pas de conseils à donner'".
Le ministre était interrogé sur la situation sanitaire en Guyane, où l'ARS a fait état vendredi d'un niveau de décès "jamais atteint" dans le département. 21 personnes ont ainsi perdu la vie en sept jours des suites du Covid-19. Le taux de vaccination n'y est que de 27% pour les premières doses et 22,9% de la population présente un schéma vaccinal complet. Il s'agit des taux de vaccination les plus bas du territoire français. Olivier Véran demande donc à la population locale de "se faire vacciner."
"Je leur dis de se protéger, je leur dis que la vague qui a frappé elle peut revenir s'ils ne sont pas protégés, s'ils ne sont pas vaccinés".
Il appelle "l'ensemble des responsables publics, mais aussi des acteurs privés qui comptent en Guyane, et qui ont une parole qui est très écoutée, à agir en responsabilité".
