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Santé

Lutter contre la fraude et les trafics: l'Assurance maladie impose la présentation de la carte Vitale pour certains médicaments

Photographie prise le 22 mars 2024 à Paris montrant une carte d'assurance maladie française. (Illustration)

Photographie prise le 22 mars 2024 à Paris montrant une carte d'assurance maladie française. (Illustration) - Julie SEBADELHA / AFP

Au nom de la lutte contre les abus et les trafics, l'Assurance maladie demande désormais la présentation systématique de la carte Vitale pour obtenir le remboursement de certains médicaments, très demandés ou particulièrement coûteux.

Présenter sa carte Vitale en pharmacie doit être systématique, notamment pour obtenir le remboursement de certains médicaments, très demandés ou particulièrement coûteux, a annoncé mardi 17 juin l'Assurance maladie, au nom de la lutte contre les abus.

"Afin de favoriser le bon usage du système de santé, de sécuriser davantage la délivrance de médicaments sensibles et/ou coûteux, de limiter la fraude et d'améliorer la traçabilité du parcours de soins, il sera désormais obligatoire de présenter sa carte Vitale en pharmacie pour bénéficier d'une prise en charge", indique la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (Cnam) dans un communiqué.

Cette présentation sera "systématiquement requise pour bénéficier du tiers payant, en particulier pour la délivrance de médicaments à risque ou onéreux", précise la Cnam.

Éviter les trafics et les fraudes

Elle évoque notamment des médicaments pouvant faire l'objet de trafics comme les traitements à base de stupéfiants ou plusieurs antidiabétiques.

Autrement dit, il faudra être muni de la carte physique ou dématérialisée lors de chaque passage en pharmacie pour ne pas avancer les frais.

Face à "l'augmentation préoccupante des fraudes et des détournements de certains médicaments sensibles", - stupéfiants, antidiabétiques ou traitements coûteux -, l'Assurance maladie appelle à adopter ce "bon réflexe" pour garantir "un système de santé plus efficace, plus sûr, et toujours solidaire".

Des exceptions demeureront possibles, "par exemple pour des nourrissons de moins de 3 mois" ou pour les résidents en Ehpad, ajoute la Cnam qui insiste sur "le bon réflexe à adopter".

Les bénéficiaires de l'aide médicale de l'État (AME), quant à eux, devront présenter leur carte AME pour bénéficier du tiers payant.

Interrogée par l'AFP quant à savoir si la présentation obligatoire de la carte Vitale concernait tous les médicaments, ou seulement ceux mis en avant par son communiqué, la Cnam a répondu que cette mesure devait être "systématisée" mais était "d'autant plus indispensable" pour les traitements coûteux ou à fort risque de trafic ou mauvais usage.

F.R. avec AFP