Le nombre de noyades en baisse de 17% en France cet été

Une baisse de 17% du nombre de passages aux urgences pour noyade a été observée au cours de l'été 2020, et ce par rapport à la même période en 2018 et 2019.

Le nombre de passages aux urgences pour cause de noyade entre le 1er juin et le 18 août a chuté de 17% par rapport à 2018 et 2019, rapporte Santé Publique France dans son dernier point épidémiologique, rendu public ce mardi.

Au total, l'agence nationale de santé publique a recensé 801 passages aux urgences, contre 906 à l'été 2019 et 1013 à l'été 2018. Les enfants âgés de moins de 6 ans et les personnes âgées de plus de 65 ans restent les plus concernés, puisqu'ils représentent respectivement 47% et 12% de ces passages aux urgences.

Cette baisse concerne toutes les régions françaises, à l'exception de trois: la Bourgogne-Franche-Comté, les Hauts-de-France et les Pays de la Loire. Les régions du littoral, elles, restent celles qui enregistrent le plus grand nombre de cas.

Piscines fermées, restrictions sur les plages...

Selon Santé publique France, "les facteurs pouvant expliquer cette baisse des passages aux urgences sont multiples", à commencer par les mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19. L'agence de santé publique mentionne notamment la fermeture des piscines publiques ou privées payantes jusqu’au 22 juin, les restrictions d'accès à certaines plages, mais aussi la baisse de fréquentation de certaines régions début juillet, notamment en raison de l'absence de touristes étrangers.

Les autorités sanitaires expliquent aussi cette baisse par des conditions climatiques "globalement moins favorables au mois de juin et début juillet 2020" par rapport aux deux années précédentes.

La tendance s'est d'ailleurs inversée lors de la période de canicule, entre le 6 et le 13 août: les hôpitaux français ont alors enregistré une hausse de 21% du nombre de passages aux urgences pour noyade par rapport à la même époque en 2018 et 2019. Ce chiffre s'explique, selon Santé publique France, par l'augmentation de la fréquentation des lieux de baignade à partir de la mi-juillet, ainsi que par les températures caniculaires qui ont frappé le pays.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV