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Santé

L'université de Brest va instaurer un congé menstruel de 20 jours par an

Une femme souffrant de règles douloureuses, à Toulouse, le 1er mars 2023. (photo d'illustration)

Une femme souffrant de règles douloureuses, à Toulouse, le 1er mars 2023. (photo d'illustration) - Charly TRIBALLEAU / AFP

L'université de Bretagne Occidentale, principalement installée à Brest, a voté le 5 novembre dernier pour l'instauration d'un congé menstruel à partir de septembre 2025. Les étudiantes pourront s'absenter en cas de fortes de douleurs.

Une mesure qui fait son chemin. L'université de Bretagne Occidentale, aussi appelée université de Brest, a voté le 5 novembre dernier pour l'instauration d'un congé menstruel pour les étudiantes à partir de la rentrée de septembre 2025, ont annoncé les organisations étudiantes Bouge Ton Campus et Fédé B sur Instagram.

"Nous sommes fierEs d’annoncer que l’UBO vient d’adopter la mise en place d’un dispositif de congé menstruel", indiquent les associations étudiantes.

"Ce projet vise à offrir aux personnes menstruées la possibilité de s’absenter en cas de douleurs importantes, sans impact sur leur assiduité", disent-elles, et à "favoriser le bien-être mental et physique des étudiant.e.s".

"Avec ce dispositif, l'université de Brest s’engage pour le bien-être et l’égalité des chances en prenant en compte les besoins spécifiques des étudiant.e.s", assurent les deux fédérations étudiantes.

Avant l'université de Brest, plusieurs autres établissements de l'enseignement supérieur avaient déjà franchi le pas. L'université de Paris Est-Créteil a notamment instauré la possibilité de prendre 12 jours de congés menstruels dans l'année à la rentrée de septembre.

Jusqu'à 20 jours par an

Des phases de test doivent d'abord être mises en place entre janvier et mars 2025, avant qu'une application et qu'un espace numérique dédiés soient mis en place entre mars et juin 2025. Enfin, le dispositif doit être généralisé à la rentrée étudiante de septembre 2025.

Il sera ensuite possible pour les personnes concernées de profiter de jusqu'à 20 jours d'absence dans l'année, avec cette nouvelle mesure. Tous les cours sont concernés.

Il suffira de déclarer l'absence via l'espace numérique créé. Aucun justificatif médical n'est mentionné comme nécessaire. Les étudiantes concernées pourront en revanche bénéficier d'un accompagnement par le personnel de santé de l'université.

Le dispositif a été instauré déjà pour les employées municipales dans plusieurs villes de France comme Saint-Ouen ou Lyon. Une proposition de loi en ce sens a été rejetée par le Sénat en février dernier.

Juliette Desmonceaux