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Paris Île-de-France

L'université Paris Est-Créteil met en place un congé menstruel pour les étudiantes

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À la rentrée, l’université de Paris Est-Créteil a décidé d'instaurer des congés menstruels. Ce dispositif permet aux étudiantes souffrant de règles douloureuses de bénéficier de 12 jours d’absence justifiée par an.

L’université de Paris Est-Créteil s’engage pour le bien-être de ses étudiants. En cette rentrée scolaire, la faculté du Val-de-Marne a instauré des congés menstruels. Une expérimentation mise en place après des remontées d’étudiantes via les associations siégeant dans les instances.

Une nouvelle qui ravit Anne, étudiante en droit et qui souffre depuis le collège de dysménorrhées, des règles douloureuses difficiles à concilier avec les études. Lors de certains cycles, "la douleur est tellement forte que je ne peux même pas bouger. Donc allez à la fac ce n'est même pas dans les pensées", explique-t-elle au micro de BFM Paris Ile-de-France.

12 jours de congés menstruels dans l'année

Désormais, chaque étudiante, munie d’un justificatif de son médecin, peut bénéficier de 12 jours de congés menstruels dans l’année, avec la possibilité d’en prendre deux par mois au maximum.

"Ça me fait super plaisir, sachant que moi-même, je souffre du syndrome SOPK (ndlr: syndrome des ovaires polykystiques)", avec des "règles douloureuses, qui peuvent durer longtemps", confie Anouk, étudiante en master à l'université de Créteil.

Pour Émilie, également étudiante en master, c'est une bonne nouvelle pour les étudiantes "qui pourront ne pas aller en cours sereinement et prendre soin d'elle".

Environ 27.000 étudiantes à l'université de Créteil

À l'université de Créteil, 65% des 45.000 étudiants inscrits sont des femmes. "C'est énorme, il ne faut pas prendre à la légère, ce public, il a un besoin, c'est une urgence, donc on a essayé d'y répondre au plus vite", affirme Andréa Gaucher, vice-présidente étudiante de l'Université Paris Est-Créteil.

Une première victoire pour les associations étudiantes, pour qui le congé menstruel doit être généralisé "à toutes les universités", et pas uniquement à celles où il y a eu "une bataille qui a été menée par les étudiants pour obtenir cette revendication-là", déclare Eléonore Schmitt, porte-parole de l'Union étudiante.

D’après le syndicat Union Étudiante, en Île-de-France, seules l’université Sorbonne Paris Nord et l’université de Versailles Saint-Quentin, dans les Yvelines, ont déjà mis en place des congés menstruels.

Lena Mahmoud avec Alicia Foricher