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Santé

JO 2024: le ministre de la Santé écarte un "gros risque de cluster" lié au Covid-19

Le vice-ministre français de la santé et de la prévention et député nouvellement élu du parti Horizons (centre-droit), Frédéric Valletoux, arrive à l'Assemblée nationale à Paris le 9 juillet 2024, à l'issue du second tour des élections législatives en France.

Le vice-ministre français de la santé et de la prévention et député nouvellement élu du parti Horizons (centre-droit), Frédéric Valletoux, arrive à l'Assemblée nationale à Paris le 9 juillet 2024, à l'issue du second tour des élections législatives en France. - Bertrand GUAY / AFP

Le ministre délégué démissionnaire chargé de la Santé assure sur France info ce mardi 23 juillet que le système de santé français est "prêt" avant le début des Jeux olympiques de Paris.

"L’équipe de France des soignants est prête." À trois jours du lancement des Jeux olympiques de Paris, le ministre délégué démissionnaire chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, tente de rassurer sur la capacité du système de santé français en cette période.

Il rappelle ce mardi 23 juillet sur France info que 13 hôpitaux sont mobilisés en Île-de-France, dont les établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le ministre démissionnaire précise que "80 services sur les 800" de l’AP-HP "ont été fléchés en premières lignes".

Outre ce "tissu hospitalier important", Frédéric Valletoux explique que les "plannings" ont été constitués en conséquence et préparés depuis l'automne dernier. Il précise qu'un travail a aussi été fait avec "la médecine de ville" afin d'"assurer la continuité d'accès au système de santé".

"On a depuis deux jours, un centre de crise sanitaire qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui a une vigilance des événements sanitaires, épidémiques éventuels", souligne-t-il assurant qu'une "surveillance très fine" est assurée par "tous les services de l'État mobilisés".

"Différents scénarios anticipés"

Que ce soit "un pic de chaleur" ou "une crise épidémiologique", "différents scénarios" ont été "anticipés", prévient-il évoquant "des mises en situation".

Concernant le Covid-19, dont une "recrudescence" des cas a été observée au printemps avant une "décélération" au début de l'été, le ministre démissionnaire l'assure: "il n’y a pas un gros risque de cluster".

"Bien sûr, le Covid est là (...) mais on est à des niveaux très faibles", déclare Frédéric Valletoux qui assure que "des précautions" sont "prises".

Si les Jeux olympiques sont propices à un brassage important de population, le ministre démissionnaire rappelle que l'été n'est "traditionnellement" "pas un moment de grand creux" en Île-de-France qui accueille beaucoup de touristes.

"On prévoit 4% d’activité en plus dans les services hospitaliers", estime-t-il. Aux urgences, 150 passages quotidiens supplémentaires sont attendus.

Une clinique a aussi été installée dans le Village olympique, à destination des athlètes. Elle permettrait d'assurer jusqu'à 700 consultations par jour.

"S’il y a besoin de soins plus complexes et d’interventions lourdes, trois établissements ont été fléchés: Georges-Pompidou pour les délégations olympiques, l’hôpital Avicenne pour les journalistes et l’hôpital Bichat pour les athlètes", expliquait-il en avril dans les colonnes du Parisien.

Malgré les propos qui se veulent rassurants du ministre démissionnaire, sur le terrain, la situation semble moins réjouissante. En raison des restrictions de circulation, certains patients parisiens et médecins déplorent les difficultés d'accès aux établissements de santé. En effet, certains hôpitaux parisiens comme l'Hôtel-Dieu, la Salpêtrière ou Pompidou sont en zone rouge avant la cérémonie d'ouverture des JO vendredi.

Juliette Brossault