"Il attend depuis 2h30": la galère des patients pour accéder aux hôpitaux parisiens en raison des JO

Le 23/07/2024 à 07h36

Les périmètres de sécurité, mis en place avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, rendent difficile l'accès aux hôpitaux parisiens, même pour les soignants.

À quelques jours du coup d'envoi des Jeux olympiques de Paris, circuler dans le centre de la capitale est presque devenu une épreuve pour les Parisiens avec les différents périmètres de sécurité mis en place avant la cérémonie d'ouverture. Et notamment pour les patients des hôpitaux qui se trouvent dans la zone rouge, où seuls les véhicules d'urgence sont autorisés à circuler librement.

Alors que son mari vient d'être opéré du cœur à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Laetitia tente de trouver le moyen le plus pratique pour le ramener à leur domicile.

"La secrétaire de l'hôpital nous a dit de voir par le métro, l'idéal ce serait de trouver un taxi mais elle nous a dit que ce serait compliqué donc j'essaie de voir parce que le métro ça me paraît trop compliqué", explique-t-elle au micro de BFMTV.

"50 minutes à 1 heure pour un trajet"

Si les grillages et barrages filtrants bouleversent les habitudes des Parisiens, ils compliquent aussi le travail des professionnels de santé, comme cet ambulancier dont les temps de trajets sont fortement rallongés.

"Il faut 50 minutes à 1 heure pour faire un trajet pour déposer un patient ou venir le chercher, ça pose problème parce que le monsieur qu'on vient chercher ça fait 2h30 qu'il est là, qu'il attend. On fait ce qu'on peut mais c'est compliqué de circuler", déplore-t-il.

Face à cette situation, certains syndicats de soignants pointent un manque de préparation de l'organisation. "On nous rabâche depuis des mois qu'ils ont tout anticipé, nous on n'est pas sûrs, puisqu'on n'a pas discuté avec nous de toutes ces modalités-là", assure un représentant syndical.

"On espère que ça va bien se passer, que ce sera une grande fête, que les gens vont pouvoir circuler comme ils veulent, mais on voit bien aujourd'hui que ce n'est pas le cas".