Invasion de chenilles urticantes dans l'Est de la France, des communes sonnent l'alerte

Une chenille processionnaire (photo d'illustration) - Xavier Leoty - AFP
Les chenilles processionnaires sont présentes en nombre cet été dans l'Est de la France. Leurs poils urticants provoquent chez les humains d'importantes réactions irritatives et inflammatoires. Au-delà de la gêne causée par les démangeaisons, ces petites bêtes peuvent même entraîner des difficultés respiratoires.
Présentes dans les forêts et espaces verts, mais aussi parfois dans les parcs en ville, ces chenilles possèdent des poils qui se dispersent facilement dans l'air avec le vent et viennent se fixer sur la peau ou les muqueuses. Elles pullulent habituellement de début juin à la mi-juillet, les fortes chaleurs étant propices à leur développement.
La Lorraine particulièrement concernée
Elles auraient déjà fait de nombreuses victimes en ce mois de juin, selon un pharmacien de Metz interrogé par France Bleu, qui assure que plusieurs dizaines de personnes viennent chaque jour se plaindre de démangeaisons.
L'ensemble de la Lorraine serait concerné, et plusieurs communes du Grand Est ont alerté leurs habitants, comme à Thionville, Woustviller ou encore Laneuveville-devant-Nancy. Deux écoles ont même été fermées en Moselle, à Faulquemont.
Comment s'en protéger?
Appelant à la prudence, l'ARS Grand Est a publié, le 19 juin dernier, un ensemble de consignes de prévention. Elle préconise entre autres, lors des balades en forêt, de ne jamais s'en approcher et de porter des vêtements protecteurs (manches longues et pantalon). Aux riverains de zones infestées, elle appelle à ne pas étendre le linge en extérieur, et encore moins les masques de protection contre le Covid-19.
En cas de doute quant à une éventuelle exposition, évitez de vous frotter les yeux, prenez une douche et changez de vêtements.
Des chenilles potentiellement dangereuses
L'ARS met également en garde les personnes ayant déjà été en contact avec des chenilles processionnaires :
"Les personnes précédemment atteintes par les chenilles urticantes doivent éviter tout nouveau contact car des réactions de plus en plus sévères sont à craindre", explique l'agence de Santé.
Des éruptions cutanées douloureuses peuvent en outre être observées, au point de nécessiter une intervention médicale, explique le site Actu.fr. Et les poils de ces bestioles restent potentiellement actifs des mois voire des années après la disparition de celles-ci.
Des oiseaux à la rescousse
Pour lutter contre ce fléau, certaines communes installent des nichoirs à mésanges dans les zones à risques à la sortie de l’hiver, indique L'Est Républicain. Et pour cause: cet oiseau raffole des chenilles au point d'être en capacité d’en manger jusqu’à 600 par jour.
Des campagnes de pulvérisation sont également mises en place. Un produit microbiologique est appliqué sur les arbres, qui tuera les chenilles quand elles voudront en manger les feuilles.