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Fin de vie: le gouvernement promet 1,1 milliard supplémentaire sur dix ans pour les soins palliatifs

La ministre du Travail, Catherine Vautrin, le 28 février 2024

La ministre du Travail, Catherine Vautrin, le 28 février 2024 - Kiran RIDLEY / AFP

Le projet de loi fin de vie sera présenté ce mercredi en conseil des ministres. En contrepartie de l'ouverture du droit à "l'aide à mourir", l'exécutif entend renforcer les soins palliatifs.

Le gouvernement promet 1,1 milliard d'euros en faveur des soins palliatifs sur dix ans, ce qui portera à 2,7 milliards en 2034 le budget consacré à ces soins d'accompagnement dans le cadre de la stratégie sur la fin de vie, a annoncé la ministre de la Santé Catherine Vautrin ce samedi 6 avril.

"En 2034, on aura 2,7 milliards d'euros consacrés aux soins d'accompagnement. Soit 1,1 milliard de plus qu'aujourd'hui", a-t-elle affirmé dans une interview au Monde détaillant la stratégie de l'exécutif sur les soins palliatifs, contrepartie de l'ouverture du droit à "l'aide à mourir" inscrit dans le projet de loi fin de vie qui sera présenté ce mercredi en conseil des ministres.

"C'est un effort décisif voulu par le président de la République et le Premier ministre", a assuré la ministre.

"Avant l'aide à mourir, les soins palliatifs"

"On a besoin d'aller plus loin dans la prise en charge de la douleur dans sa globalité et pour tous les publics, y compris les enfants", met en avant Catherine Vautrin qui précise que ce plan gouvernemental en faveur de ces soins "figure en partie dans le projet de loi sur la fin de vie".

"Avant l'aide à mourir, le modèle français de la fin de vie, c'est d'abord une politique ambitieuse de renforcement des soins palliatifs et d'accompagnement", a vanté la ministre.

"Avant l'adoption de l'aide à mourir, on aura déjà augmenté l'offre de soins palliatifs car notre stratégie est, dans les 10 ans, de donner une impulsion forte, et ce dès les trois prochaines années", promet la ministre qui pilote cette réforme sociétale-clé du second quinquennat d'Emmanuel Macron.

Le projet de loi sur la fin de vie, qui devrait ouvrir la possibilité strictement encadrée d'une assistance au suicide, sera présenté mercredi en conseil des ministres, l'exécutif revendiquant l'équilibre au risque de décevoir partisans comme adversaires d'une aide à mourir.

S.R. avec AFP