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Santé

Défiance envers AstraZeneca: la maire de Calais estime qu'il "est trop tard pour rassurer les gens"

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L'élue se désole notamment qu'il lui reste "plus de 50%" de doses de vaccin AstraZeneca à écouler dans sa ville.

Pour Nathalie Bouchart, maire LR de Calais, il est "trop tard pour rassurer les gens" quant à la fiabilité du vaccin AstraZeneca. Le sérum, associé à de rares cas de thromboses, continue de susciter la défiance des Français.

En cause pour l'élue: "il y a eu une très mauvaise publicité qui en a été faite, puis il y a un mois des ordres et contre-ordres". "On a levé la distribution du vaccin pendant 48 heures pour certifier qu'il pouvait être administré mais ça a créé le doute dans les esprits des citoyens", a estimé Nathalie Bouchart.

En France, comme dans de nombereuxpays européens, la vaccination en effet été stoppée quelques jours mi-mars en attendant le feu vert de l'Agence européenne des médicaments (AEM).

Plusieurs centres fermés faute de volontaires

"Il y a trop de trouble autour de ce vaccin, les messages ne sont pas clairs et de fait il y a une réserve de la part des citoyens", a ajouté la maire.

Dans les départements du nord, la défiance envers AstraZeneca reste forte. Au cours du week-end de Pâques, des doses d'AstraZeneca n'ont pas trouvé preneurs dans des centres de vaccination du Nord et du Pas-de-Calais, qui ont dû fermer leurs portes plus tôt que prévu.

"Les doses d'AstraZeneca n'ont pas été jetées" dans le Pas-de-Calais, affime la maire, qui explique cependant que dans le centre de vaccination de sa ville, les doses restantes s'écoulent "laborieusement".

"Nous avons eu 1000 doses en début de mois et il m'en reste plus de 50% à écouler. Voilà pourquoi je ne ferme pas le centre et qu'on continue à vacciner, même si c'est une cinquantaine de personnes par jour. Il y a une date de péremption à la fin mai, la chose la plus cruelle serait d'en jeter alors qu'on s'évertue à en obtenir plus", a conclut l'élue.

A l'échelle du département, près de 22% de la population a reçu au moins une dose de vaccin, selon les chiffres de l'ARS.

Fanny Rocher