Covid-19: Olivier Véran saisit le Haut Conseil de la santé publique pour étudier les séquelles de la maladie

Le gouvernement cherche toujours à "comprendre ce à quoi nous faisons face". La maladie Covid-19, sa façon de se propager, mais pas que: il y a aussi les séquelles qu'elle laisse sur certains patients. Olivier Véran a abordé le sujet ce mardi à l'Assemblée nationale, lors de la séance de questions au gouvernement de la rentrée.
Le ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé qu'il avait saisi le Haut Conseil de la santé publique et le Conseil scientifique pour affiner les connaissances de l'exécutif sur ce point complexe. Il a d'ailleurs été abordé par le Pr Didier Raoult lors de son audition au Sénat ce mardi.
"Fatigabilité, maux de tête"
Interrogé par le député UDI Michel Zumkeller, Olivier Véran a rappelé que le nombre de patients se trouvant dans cette situation était encore flou. Ils "n'ont pas forcément eu une forme grave de coronavirus", sont parfois jeunes, et "présentent des jours, des semaines, parfois des mois après", des symptômes "tels que fatigabilité, maux de tête, parfois des sensations de détresse respiratoire (...) ou de gêne cardiaque".
"Nous développons (...) la recherche clinique", a d'abord déclaré le ministre, qui assure suivre "ça de près". Et de développer:
"Pour savoir comment organiser la réponse sanitaire et mieux développer et encadrer la recherche, (...) j'ai fait une saisine du Haut Conseil de santé publique et (...) du Conseil scientifique pour leur demander de m'indiquer les moyens d'avancer, de compiler l'ensemble des données publiées dans la recherche internationale et dans la littérature médicale (...) de manière à d'abord comprendre ce à quoi nous faisons face."
Questions d'indemnisation
Contacté par BFMTV.com, le ministère affirme qu'il s'agit d'une "procédure assez logique", qui peut prendre plusieurs mois, voire une année: "On est face à une épidémie nouvelle, dont on ne connaît pas les conséquences à long terme sur le corps humain et les risques encourus. Il faut donc une enquête, un travail de fond, de longue haleine sur ce sujet."
Au-delà des questions purement scientifiques, il y a aussi la nécessité de savoir dans quelle mesure la branche maladie sera à même d'indemniser les victimes de ces séquelles.
"On a initié la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle. Cela implique de mieux connaître les taux d'incapacité physique, donc les conséquences à long terme. C'est ainsi que vous enrichissez la connaissance médicale. Plus on connaîtra les conséquences du virus, mieux on pourra accompagner, mieux on pourra indemniser", développe-t-on au ministère de la Santé.