Covid-19: le plan blanc déclenché dans les hôpitaux de Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Un malade du Covid est pris en charge à l'unité des urgences à l'hôpital Nord de Marseille le 2 février 2021 - NICOLAS TUCAT © 2019 AFP
Après la Corse, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Face à la flambée épidémique observée ces dernières semaines dans le sud-est de la France, l'Agence régionale de Santé déclenche ce mercredi matin le plan blanc dans les établissements de la région.
Cette décision est motivée par une dégradation rapide des indicateurs sanitaires malgré les mesures de restrictions déployées dernièrement dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var ou même les Hautes-Alpes. Outre les données sur la contamination - le taux d'incidence s'élève désormais à 562 cas pour 100.000 habitants -, c'est la dynamique dans les hôpitaux qui inquiète.
"Les services de réanimation de PACA subissent déjà une pression importante liée à la prise en charge des patients non-Covid, avec un taux d'occupation régional actuellement à 83%" explique le communiqué de l'ARS, publié ce mercredi.
"En une semaine et en pleine période de congés pour les soignants comme les vacanciers de notre région, les hospitalisations conventionnelles pour Covid ont connu une augmentation de 56%", indique l'ARS dans son point de situation ce mardi. 459 personnes sont désormais prises en charge dans les hôpitaux de la région.
Et d'ajouter qu'en soins critiques, cette hausse est chiffrée à 46%, pour un total de 197 patients.
Un contexte tendu
Autre élément mis en exergue par les autorités sanitaires: l'âge moyen des patients hospitalisés diminue et atteint désormais 66 ans. Celui des malades en réanimation également. Il s'établit à ce jour à 58 ans.
Le plan blanc, déjà mis en œuvre à plusieurs reprises depuis l'apparition du Covid-19, est un dispositif destiné à affronter des situations sanitaires exceptionnelles. Il va par exemple permettre de rappeler du personnel, d'ouvrir davantage de lits ou encore de déprogrammer certaines interventions chirurgicales jugées non-urgentes.
Le déclenchement de ce dispositif s'effectue dans un contexte pour le moins tendu dans le secteur hospitalier. Une partie des soignants, à Marseille notamment, a entamé une grève illimitée pour dénoncer l'obligation vaccinale pour toute personne appartenant au corps médical à compter du 15 septembre.