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Coronavirus: "Les semaines à venir vont être un enfer pour les hospitaliers"

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Invité de BFMTV, le président de la Fédération hospitalière de France a redouté la saturation des services de réanimation, malgré la mise en place du confinement dès ce jeudi minuit.

Pour Frédéric Valletoux, Emmanuel Macron n'avait pas le choix: le reconfinement annoncé ce mercredi soir par le président de la République était "la seule décision qu'il fallait prendre". Le président de la Fédération hospitalière de France, par ailleurs maire Agir de Fontainebleau, a justifié ce jeudi matin sur BFMTV la mesure par le "besoin de prendre en charge tous ceux qui vont être touchés".

>> Début du confinement ce jeudi à midi: suivez les dernières informations sur les nouvelles règles dans notre direct

"Les courbes sont claires et c'est assez mathématique", a-t-il commenté ce jeudi matin sur BFMTV. "Vu le nombre de personnes touchées aujourd'hui par le virus, les services de réanimation vont être à saturation d'ici mi-novembre."

Des semaines "terribles" à venir

Mais il ne faut s'attendre à un effet immédiat sur les services hospitaliers, insiste-t-il. Comme toutes les mesures destinées à contenir l'épidémie, le confinement prendra du temps avant de se ressentir sur les statistiques.

"Les trois-quatre prochaines semaines vont être terribles, être même un enfer pour les hospitaliers parce que ça va être beaucoup plus dur qu'au printemps", a-t-il poursuivi. "Mais ne pas avoir pris la décision prise hier, ne pas reconfiner, c'était prendre le risque d'une submersion totale du système de santé."
Mathieu Dehlinger