Coronavirus: des patients en réanimation d'Île-de-France évacués vers le Centre-Val de Loire

Le nombre de personnes atteintes du coronavirus en Ile-de-France ne cesse d'augmenter. Vendredi, l'Agence de santé de la région dénombrait près de 10.000 cas de contamination. Alors que les hôpitaux franciliens craignent la saturation, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a annoncé vendredi soir qu'"une quinzaine de patients", actuellement en réanimation dans la région, vont être évacués ce week-end vers la région Centre-Val-de-Loire dans le cadre de l'opération Résilience lancée par Emmanuel Macron.
"Pour l'Île-de-France, des centaines de lits ont été dégagées grâce un effort considérable des établissements publics et privés", a salué Jérôme Salomon, directeur général de la Santé lors de son point quotidien. "Il y a encore des lits disponibles mais pour soulager les hôpitaux, en particulier ceux de la grande couronne, une quinzaine de patients en réanimation en Île-de-France seront évacués par voie routière vers la région Centre-Val-de-Loire ce week-end.
Une situation de plus en plus tendue
La situation est de plus en plus tendue: sur 1500 places dans les services de réanimation de la région parisienne, 1300 lits sont actuellement occupés. Par endroits, comme en Seine-Saint-Denis, les hôpitaux sont déjà saturés.
"On est en train de passer à une médecine de guerre", affirme Héloïse (prénom modifié), infirmière. Aucun "tri" de patient n'est encore évoqué, "mais on sait que les patients au-delà de 80 ans ne sont pas prioritaires".
Selon le dernier bilan officiel vendredi soir, l'épidémie a fait 1.995 morts en France, rien que dans les hôpitaux et conduit 3787 patients en réanimation. Vendredi matin, le Premier ministre, Edouard Philippe estimait que la crise n'allait "pas s'améliorer rapidement", alors que le personnel soignant s'attend à une vague de contamination la semaine prochaine.
En parallèle, une quarantaine de patients doit être transféré du Grand-Est vers la Nouvelle-Aquitaine. Quatre malades sont attendus ce samedi dans des hôpitaux de Poitiers et Limoges, et dimanche, 36 autres arriveront à bord de deux TGV médicalisés, pour être répartis dans une petite dizaine de villes.