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Chikungunya: les Antilles s'organisent pour les vacances

Le moustique tigre, principal vecteur du Chikungunya

Le moustique tigre, principal vecteur du Chikungunya - -

Les autorités sanitaires redoutent un renforcement de l'épidémie dans les Antilles avec l'arrivée des pluies. Elles craignent également l'arrivée des touristes et, avec eux, l'importation du virus du Chikungunya en métropole.

L'arrivée massive des vacanciers dans les Antilles à l'orée de la saison des pluies, propice à un renforcement de l'épidémie de chikungunya, mobilise tous les acteurs pour informer la population et limiter le retour du virus dans l'Hexagone à la fin de l'été.

Environ 400.000 personnes partent chaque été de métropole pour se rendre en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Martin, Saint-Barthélemy ou en Guyane. Beaucoup sont des ultramarins, en visite dans leur famille selon les compagnies aériennes, qui n'enregistrent pas de baisse notable de réservations.

Le chikungunya se caractérise par de fortes fièvres et des douleurs articulaires. Il est, comme la dengue, véhiculé par les piqûres de moustique. La maladie est le plus souvent bénigne, même si elle peut être fatale pour les personnes affaiblies, mais il n'existe pas de traitement spécifique.

Des messages dans l'avion

L'épidémie aux Antilles a débuté en novembre à Saint-Martin et comme c'est une première dans la région, la situation est "surveillée comme le lait sur le feu", selon un professionnel de santé, d'autant que le pic de l'épidémie n'a pas encore été atteint.

Selon les derniers chiffres, plus de 100.000 personnes étaient touchées: 53.000 en Guadeloupe, 43.550 en Martinique, 3.500 à Saint-Martin, 680 cas à Saint-Barthélémy et 601 cas en Guyane.

La ministre de la Santé "est très vigilante à l'évolution de l'épidémie", a déclaré l'entourage de Marisol Touraine. Il souligne "trois risques en particulier: celui d'une aggravation aux Antilles et d'une extension en Guyane à cause des pluies; celui d'une importation du virus en métropole où le moustique vecteur est présent dans 18 départements ; et celui d'un moins bon accès aux soins si le nombre de malades augmente et que des médecins partent en congés".

Pour les voyageurs, la prévention commence dans l'avion avec la diffusion d'un message du ministère de la Santé, avant l'atterrissage, invitant les gens à se protéger des moustiques avec des répulsifs et à consulter en cas de symptômes.

A. D. avec AFP