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UMP: Sarkozy consulte tous azimuts pour dessiner le nouvel organigramme

Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP lundi 1er décembre

Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP lundi 1er décembre - Thomas Samson - AFP

Nicolas Sarkozy a pris ses fonctions de président de l'UMP très tôt lundi matin. Au menu de cette journée marathon: des rencontres avec ses anciens adversaires, ses soutiens et ses alliés historiques, avec pour objectif de décider aussi vite que possible le futur organigramme du parti.

Nicolas Sarkozy l’avait annoncé. Une fois actée son élection à la présidence de l’UMP, l’ancien chef de l’Etat allait prendre les choses en mains pour transformer du sol ou plafond le parti de sa famille politique. Si ce week-end, entre un passage à son QG de campagne samedi ou sur le plateau de TF1 dimanche, les échanges ont lieu par téléphone, lundi matin à la première heure, Nicolas Sarkozy a commencé à consulter les ténors de sa famille politique. L’enjeu? Définir le futur organigramme du futur parti, dont le nom devrait changer dès le début de l’année 2015

> Ce qui est acté

Prime à la proximité, la première annonce officielle concerne Frédéric Péchenard, ancien chef de la police et surtout récent directeur de campagne du candidat Sarkozy. Il est nommé à la stratégique fonction de directeur général de l’UMP, a annoncé le nouveau président devant les employés du siège. Un poste qui, s’il n’a rien de politique, englobe toute la structure administrative. Et financière.

Justement, Daniel Fasquelle, le pro-Sarkozy député-maire du Touquet qui avait accueilli l’ancien président de la République pour son premier meeting, devrait récupérer le poste de trésorier. 

> Les rencontres du jour...

Hommage au concurrent le plus sérieux, Bruno Le Maire a été le premier à être reçu lundi matin par Nicolas Sarkozy. S’il confirme ne pas briguer de poste dans le nouvel organigramme, l’ancien ministre entend placer les siens. A ce titre, le député Thierry Solère pourrait être l’un des deux porte-parole du mouvement. En tout cas, "des contacts existent" entre les deux camps, a confirmé Franck Riester sur BFMTV alors que, selon nos informations, le camp Le Maire aimerait compter dans l'organisation de la future primaire.

Par ailleurs, les deux ex-adversaires, qui ont multiplié les signes d’entente cordiale, assisteront ensemble au prochain congrès la CDU, le parti d’Angela Merkel. Bruno Le Maire, germaniste confirmé, représentera aussi l’UMP au congrès du Parti populaire européen les 17 et 18 décembre prochain.

Nicolas Sarkozy a aussi rencontré Xavier Bertrand, candidat déclaré à la primaire de 2016, déjeuné avec Jean-Pierre Raffarin et s’est entretenu par téléphone avec son ancien Premier ministre François Fillon. Il a aussi rencontré le patron des députés UMP, Christian Jacob et le président du Sénat Gérard Larcher.

... et une rencontre avec Fillon mardi

Journée chargée que celle de mardi pour Nicolas Sarkozy. Une rencontre est prévue le matin avec le récent patron des maires de France, François Baroin (dont on parle déjà comme futur Premier ministre) avant un rendez-vous à 11h15 avec les députés de l’opposition à l’Assemblée nationale. A 16 heures enfin, le président de l’UMP rencontrera l’un de ses rivaux, François Fillon. Edouard Balladur doit aussi être intégré à l’agenda.

> Le Conseil des sages ou "des vieux cons"

Une rencontre non-datée –mercredi ?- à ce jour est aussi prévue avec Alain Juppé. Il sera certainement question de la proposition de Nicolas Sarkozy de réunir dans un comité les anciens Premiers ministres de son camp: Balladur, Juppé, Raffarin, Villepin et Fillon. Si Dominique de Villepin et Edouard Balladur (à l’origine de l’idée) ont accepté, les autres évoquent à mots couverts un "conseil des vieux cons", créé pour les décrédibiliser en vue de la présidentielle de 2017.

"François Fillon participera à la vie du parti et en tant qu'ancien Premier ministre il est membre de droit du bureau politique", a minimisé son proche Jérôme Chartier sur BFMTV. Quant au maire de Bordeaux, il attend des précisions avant de rendre sa décision.

> Les rumeurs

Logique en pareilles circonstances, elles ne manquent pas. Luc Chatel quitterait son poste de secrétaire général. Soutiens de Nicolas Sarkozy pendant la campagne et reçus ce lundi, Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez pourraient lui succéder à moins qu’ils héritent d’une vice-présidence.

Les fidèles Christian Estrosi (commission des investitures ?), Henri Guaino ou Brice Hortefeux pourraient aussi rejoindre les instances.Quant à Bernard Accoyer, il pourrait devenir le garant de la primaire à droite, selon le JDD.

S.A.