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Politique

Travail dominical: la gauche pointe des "inégalités" de la loi

Leroy Merlin et Castorama ont ouvert leurs magasins d'Ile-de-France dimanche.

Leroy Merlin et Castorama ont ouvert leurs magasins d'Ile-de-France dimanche. - -

Tandis que Castorama et Leroy Merlin ouvrent leurs portes en Ile-de-France, les représentants de gauche jugent que la législation doit être clarifiée. Tour d'horizon des réactions.

Leroy Merlin et Castorama font les fortes têtes. Ces deux enseignes de magasins de bricolage ont ouvert leurs portes en Ile-de-France malgré l’interdiction de travail dominical délivrée par la justice. Tandis que le ministre du Budget Bernard Cazeneuve s’est demandé, sur Europe 1 si la France peut se "payer le luxe de voir certains acteurs ne pas respecter la loi", tout en pointant que la "loi actuelle est une machine à créer des contentieux", Jean-Luc Mélenchon fustige, pour sa part, les entreprises qui la "violent".

"Ces gens désobéissent ouvertement à la loi et donnent le signal à la société: 'du moment qu’on a de l’argent, on a le droit de désobéir à la loi'", pointe le coprésident du Parti de gauche (PG) avant d’affirmer que, selon lui, il faut "durcir" la législation. "La pause hebdomadaire, le fait qu’on puisse au moins un jour dans la semaine être toute la famille réunie, c’est très important", poursuit l’ancien candidat à l’élection présidentielle.

Un millefeuille réglementaire

Le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux, estime au forum Radio J qu'il faut offrir "la possibilité" de travailler le dimanche, jugeant que la législation actuelle générait "des inégalités insupportables". Il indique qu'il compte proposer une concertation aux syndicats pour "arriver à des avancées significatives avant la fin de l'année".

De son côté, la ministre du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel a annoncé l’organisation de réunions pour "dialoguer" et "se concerter" sur la question du travail du dimanche, dans un entretien au Journal du Dimanche. "Avec Michel Sapin, le ministre du Travail, nous avons évoqué la complexité de la législation issue de la loi Mallié de 2009. Nous avons hérité d’un millefeuille réglementaire qu’il faut absolument clarifier, mais sans polémique".

Samedi, le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, avait jugé "inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice", tandis que la garde des Sceaux Christiane Taubira avait rappelé que "les règles s'imposent" car "nous sommes dans un Etat de droit".

L. B. avec AFP