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Politique

Terrorisme : Hollande assure la « mobilisation totale de l’Etat »

François Hollande dans la cour de l'Elysée.

François Hollande dans la cour de l'Elysée. - -

François Hollande a affirmé dimanche « la mobilisation la plus totale » après le démantèlement d’une cellule islamiste radicale. 12 suspects ont été interpellés samedi.

Le président de la République a reçu les représentants de la communauté juive, dimanche, à l'Elysée. Il a tenté de les rassurer, au lendemain du démantèlement d'une cellule islamiste radicale, soupçonnée d'être à l'origine de l'attentat contre une épicerie casher à Sarcelles (Val-d'Oise), le 19 septembre, qui avait fait un blessé léger. « J’ai réaffirmé l’intransigeance qui sera celle des pouvoirs publics pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme, a-t-il affirmé. Rien ne doit être toléré, rien ne doit passer. Tout acte, tout propos sera poursuivi avec la plus grande fermeté ».
Samedi, une synagogue d'Argenteuil (Val-d'Oise) a également été la cible de tirs à blanc. Les tirs provenaient d'une voiture qui a ralenti à l'approche de la synagogue, avant d'accélérer et de prendre la fuite.
A l'issue de cette entrevue, François Hollande a annoncé le renforcement de la protection des lieux de culte « qui en ont besoin et qui sont susceptibles de faire l'objet d'agressions ».

Coup de filet à Strasbourg, Cannes et Torcy

Le vaste coup de filet antiterroriste déclenché à Strasbourg, Cannes et Torcy (Seine-et-Marne) trouve son origine dans un ADN extrait par la police scientifique sur les débris de la grenade lancée lors de l'attaque de Sarcelles, en septembre. Cet ADN, c'est celui de Jérémy Louis-Sidney, Français de 33 ans mort arme au poing après avoir tiré sur les policiers à Strasbourg samedi. Il était fiché par les services du renseignement intérieur pour son appartenance à la mouvance salafiste en région parisienne. 12 suspects récemment convertis au salafisme ont été interpellés samedi dans cette enquête.

« C’est le fascisme de l’époque »

A Cannes, David Lisnard, premier adjoint au maire, se veut ferme : « Il faut être totalement intransigeant avec cette idéologie criminelle que constitue l’islamisme radical. C’est le fascisme de l’époque le plus abouti, qui menace nos modes de vie, qui menace évidement la sécurité des biens et des personnes dans lequel peuvent se retrouver de jeunes individus radicaux ». Il souhaite aussi que la communauté musulmane de France condamne l’islamisme radical : « Il est temps que les musulmans de France expriment clairement leur adhésion aux valeurs de la République, et je trouve aujourd’hui que le silence de ces représentants de l’islam de France devient un peu assourdissant ». Dimanche la police poursuivait ses perquisitions à Cannes. Deux des 11 personnes interpellées samedi l'ont été dans cette ville : ces suspects avaient hébergé Jérémie Louis-Sidney.

« Une idéologie monstrueuse »

« Nous ferons tout pour que ne s'installe pas sur le territoire national le moindre risque pour la sécurité des Français », a assuré dimanche le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui participait à la réunion de dimanche, a déclaré samedi soir qu'il existait « une menace terroriste en France ».
Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, a comparé dimanche l'islamisme radical, « une idéologie monstrueuse », au nazisme.
Après les polémiques qui avaient marqué l'intervention des forces de l'ordre à Toulouse contre Mohamed Merah, les deux candidats à la présidence de l'UMP, désormais premier parti d'opposition, ont insisté sur la nécessité du rassemblement. « La lutte contre le terrorisme exige l'unité de la nation », a déclaré François Fillon dans un communiqué. « L'esprit de rassemblement doit l'emporter sur tout le reste », a dit pour sa part Jean-François Copé.