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Politique

Sécurité : les ministères privés de smartphones

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Dans une circulaire, les services du Premier ministre ont demandé aux personnels des ministères de ne pas utiliser leurs smartphones pour des communications « sensibles ».

Le personnel des ministères a été prié de ne pas utiliser de smartphone pour les communications « sensibles ». Dans une circulaire révélée mardi par L'Express et adressée le 19 août aux directeurs de cabinet des différents ministères, un proche collaborateur de Jean-Marc Ayrault justifie cette démarche en rappelant la survenance de plusieurs « atteintes à la sécurité des systèmes d'information » ces derniers mois.

La transmission d'informations classifiées n'est permise que via des moyens dédiés, téléphones cryptés ou intranet gouvernemental, indique la note de Matignon. Quant aux informations sensibles, elles doivent « faire l'objet d'une protection renforcée », dit ce texte, publié par L'Express.

« L'utilisation de smartphones du commerce, sans dispositif de sécurité agréé (...) est notamment à proscrire pour transmettre des informations sensibles », souligne-t-il, déconseillant également l'utilisation de messageries électroniques personnelles.

« Pas de paranoïa »

« Il ne faut pas non plus entrer dans une forme de paranoïa (...) Des consignes de cette nature, ça existe depuis longtemps », a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, soulignant que les ministres avaient toujours le droit de posséder une smartphone personnel.

Les révélations sur l'ampleur du programme d'espionnage des communications téléphoniques et internet Prism mené par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) ont déclenché un tollé, notamment au sein de l'Union européenne. 

La circulaire met par ailleurs en garde les ministères sur la sécurisation de leurs communications à l'étranger, notamment dans les aéroports, les organismes internationaux, les hôtels, les restaurants et les cybercafés.

Le parquet de Paris a ouvert mi-juillet une enquête préliminaire au sujet du programme américain Prism suite au dépôt d'une plainte par deux associations de défense des droits de l'homme.

La rédaction avec Reuters