Robert Badinter au Panthéon: Emmanuel Macron promet de porter son combat jusqu'à "l'abolition universelle" de la peine de mort

Emmanuel Macron pour la panthéonisation de Robert Badinter jeudi 9 octobre 2025. - BFMTV
Emmanuel Macron a promis ce jeudi 9 octobre de porter le combat de Robert Badinter "jusqu'à l'abolition universelle" de la peine de mort durant son discours lors de la panthéonisation de l'ancien garde des Sceaux.
"Robert Badinter, né dans les années vingt ravagées par la haine des Juifs, s'est éteint dans nos années vingt où à nouveau la haine des Juifs tue. N'éteignons jamais cette colère face à l'antisémitisme", a aussi dit le président de la République lors de la cérémonie.
En ouverture de son discours, Emmanuel Macron a notamment évoqué un homme qui "entre au Panthéon avec les lumières et l’esprit de 1789 [...] avec les principes de l’État de droit, une certaine idée de l'homme inséparable de l’idéal républicain".
Il ajoute: "chaque fois que ses ennemis traitent Robert Badinter de 'laxiste', ils lui décernent le titre d’humaniste."
De nombreux invités politiques
L'ancien président François Hollande, de nombreux ex-Premiers ministres dont Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Dominique de Villepin, le grand rabbin de France Haïm Korsia et l'actuel Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu ont assisté à la cérémonie durant laquelle le chanteur Julien Clerc a interprété "L'assassin assassiné".
Des magistrats en robe ont accompagné l'entrée de Robert Badinter au Panthéon, symbolisant l'abolition de la peine de mort en France promulguée le 9 octobre 1981 sous l'impulsion du président socialiste François Mitterrand.
Le cercueil portant le nom de Robert Badinter, mort en février 2024 à l'âge de 95 ans, a été transporté vers l'ancienne église du centre de Paris, devenue monument funéraire portant sur son fronton la devise "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante".