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Politique

Rejet des comptes de campagne : Sarkozy dénonce une « situation inédite sous la Ve République »

Après le rejet définitif de ses comptes de campagne, Nicolas Sarkozy lance un appel à la mobilisation sonnante et trébuchante des sympathisants UMP.

Après le rejet définitif de ses comptes de campagne, Nicolas Sarkozy lance un appel à la mobilisation sonnante et trébuchante des sympathisants UMP. - -

Après le rejet définitif de ses comptes de campagne pour 2012, Nicolas Sarkozy juge la situation « inédite sous la Ve République » et promet de s'engager pour garantir « une expression démocratique libre dans notre pays ».

L'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été rejetés définitivement jeudi par le Conseil constitutionnel, a jugé vendredi la situation « inédite sous la Ve République », dans un message sur Facebook, et a promis de s'engager pour garantir « une expression démocratique libre dans notre pays ».
« Je dois assumer mes responsabilités en m'engageant pour la garantie d'une expression démocratique libre dans notre pays. Je vous demande de m'aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin », écrit Nicolas Sarkozy dans ce message, qui se termine par un lien vers la page des dons sur le site internet de l'UMP.

Un trou de 11 millions d'euros

Selon l'ancien président, « un principe nouveau [a] été mis en oeuvre : pour un dépassement, que nous avons contesté, de 400 000 euros soit 2,1% du compte de campagne s'applique une sanction de 100% soit 11 millions d'euros ».
Le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi le rejet du compte de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, au motif qu'il avait dépassé le plafond des dépenses autorisées de 466 118 euros. Cette décision a pour effet de priver son camp d'un remboursement de la part de l'Etat d'environ 11 millions d'euros, sur un budget de campagne d'environ 23 millions.

Sarkozy voit un « péril » pour l'alternance

« Toutes les formations politiques ont été remboursées par l'Etat à l'exception de l'UMP. Cette situation inédite sous la Ve République met en péril la formation qui doit préparer l'alternance tellement nécessaire au socialisme, dénonce Nicolas Sarkozy sur Facebook. Au-delà de la seule UMP, cet état de fait doit concerner tous ceux qui sont attachés au pluralisme ».
Au même moment, Jean-François Copé, le président de l'UMP, lance un appel aux dons pour tenter de redresser la délicate situation financière de l'UMP.
Un peu plus tôt dans la matinée, un proche de Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre Brice Hortefeux, s'est déclaré « stupéfait, heurté, choqué » par la décision du Conseil constitutionnel, présidé par Jean-Louis Debré, chiraquien historique.
Selon Brice Hortefeux, par ailleurs président de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, ce dernier « est devenu la cible de tous les pouvoirs ».

La Rédaction avec AFP