Pour Jean-Michel Blanquer, "l'âge pivot n'est pas un totem" de la réforme

Jean-Michel Blanquer - Bertrand GUAY / AFP
Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a estimé dimanche 15 décembre que l'âge pivot à 64 ans pour la retraite n'était pas un "totem" de la réforme soulignant que "tout se discutait".
En dévoilant son projet de réforme des retraites mercredi 11 décembre, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé que le gouvernement souhaitait reculer l'âge de départ à la retraite, avec un âge pivot fixé à 64 ans à partir de 2027, afin d'équilibrer financièrement le système. Une "ligne rouge" pour les syndicats, y compris la CFDT, qui rejettent en bloc cette idée.
Le fondamental de la réforme c'est la retraite à points
"L'âge pivot n'est pas le totem de la réforme. Le fondamental de la réforme c'est la retraite à points et le fait d'arriver à plus d'égalité plus de justice entre tous les Français", a expliqué sur RTL le ministre de l'Education. "La question de l'âge pivot est un des moyens, un chemin que propose le gouvernement" mais "tout se discute" et "la porte est ouverte", a-t-il ajouté.
Le gouvernement tente depuis jeudi 12 décembre de faire revenir à la table des négociations la CFDT, très hostile à "l'âge d'équilibre" (ou âge pivot), dont l'instauration progressive a été annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe, pour atteindre 64 ans en 2027, avec un système de bonus/malus.
Plusieurs membres du gouvernement ont depuis souligné que les négociations restaient ouvertes, comme la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, qui a jugé samedi 14 décembre que l'âge pivot était "négociable".