Philippe Richert (LR) annonce sa démission de la présidence de la région Grand Est

Le président de la région Grand-Est Philippe Richert, le 2 décembre 2016 à Nancy. - Jean-Christophe Verhaegen - AFP
L'ancien ministre Philippe Richert (LR) a annoncé ce samedi sa démission de la présidence de la région Grand Est, lors d'une conférence de presse à Strasbourg.
"J'ai décidé de ne pas aller au bout de mon mandat", a expliqué Philippe Richert, 64 ans. Il avait accédé en janvier 2016 à la tête de la Région Grand Est (née de la fusion de l'Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardenne).
"Je me retire totalement du Conseil régional et de toutes mes fonctions électives, notamment la présidence de Régions de France", actuellement en conflit financier avec le gouvernement, a-t-il ajouté.
"Je resterai en retrait, je ne ferai plus de commentaires", a-t-il assuré. Selon la presse régionale, Philippe Richert, était las, voire "blessé", ces derniers temps par les offensives répétées d'un certain nombre de responsables politiques alsaciens prônant le retour à une région Alsace dans ses limites d'avant la réforme de 2015.
La décision du gouvernement d'amputer les crédits des régions de 450 millions d'euros - qui a conduit les présidents des exécutifs régionaux, de gauche comme de droite, à claquer jeudi à Orléans la porte de la Conférence des territoires -, explique également en partie sa volonté de se retirer.
35 ans de politique
Avant d'accéder en janvier 2016 à la tête de la Région Grand Est, Philippe Richert avait été président de la Région Alsace de 2010 à 2015. Il était alors le seul président de région de droite.
Il a également été ministre des Collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy, de novembre 2010 à mai 2012. Auparavant, il avait été sénateur (1992-2010) et président du conseil départemental (alors général) du Bas-Rhin (1998-2008).
"Evidemment, il y a de l'émotion. On ne tourne pas une page de 35 années, sans que cela ne laisse quelques traces", a-t-il souligné devant les journalistes.
"Lors de ma cérémonie des voeux en janvier 2017, j'avais indiqué que je ne me représenterais à aucune élection", a-t-il rappelé. "J'avais pris l'engagement que je saurais me souvenir qu'il y a des limites à l'exercice d'un mandat", a ajouté l'ancien ministre.