Primaires PS à Marseille: "ce n'est pas Matignon qui décide", affirme Ghali

Arrivée en tête des primaires socialistes à Marseille, Samia Ghali n'a pas caché son hostilité face à la ministre Marie-Arlette Carlotti, arrivée troisième au premier tour des primaires. Celle-ci s'est d'ailleurs rangée du côté de Patrick Menucci, le rival de Samia Ghali.

Samia Ghali ne se laisse pas faire. Echaudée par les déclarations de Marie-Arlette Carlotti, qui voulait "déposer un recours" après sa défaire à la primaire PS et qui est soutenue par Matignon, Samia Ghali, arrivée en tête, a réaffirmé au micro de BFMTV son indépendance vis-à-vis de l'exécutif.

"C’est pas Matignon qui décide ce qui va se passer à Marseille ni décider à la place des Marseillais", s'est écriée Samia Ghali. "Si c’était Matignon qui décidait, ce serait Carlotti qui serait en tête de l'élection".

"Les Marseillais leur ont dit non, non à leur façon de faire et d’essayer de nous imposer les choses", a poursuivi Samia Ghali. "Ils préfèrent quelqu'un du cru, une fille qui travaille, qui connaît sa ville, face à une ministre, Marie-Arlette Carlotti, qui n’a jamais souhaité etre conseillère municipale à Marseille."

"Les Marseillais ne seront pas dupes"

Car Marie-Arlette Carlotti n'est pas la seule à se rallier à Patrick Menucci, le rival de Samia Ghali. Eugène Caselli, arrivé quatrième de la primaire avec 16,57%, semble lui aussi se rapprocher de Patrick Menucci. Les deux hommes ont annoncé une conférence de presse commune mercredi.

"Ce n'est pas surprenant, et puis vous savez, Eugène Caselli a reçu des coups de fil de Matignon et cela me paraît normal, il exécute tout simplement les ordres de Matignon", a réagi Samia Ghali, qui prévient: "les Marseillais ne seront pas dupes, c'est justement ce qu'ils détestent. (...) C'est moi la candidate de Marseille, les autres sont les candidats de Paris."

A. K.