Delanoë sur la GPA : commercialisation du corps féminin "quasi barbare"

Celui qui fut le deuxième homme politique français à rendre publique son homosexualité s'est dit "très hostile à la gestation pour autrui". - -
Une déclaration qui peut surprendre de la part de celui qui fut le deuxième homme politique à rendre publique son homosexualité.
Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, a dénoncé vendredi sur Europe 1 dans la gestation pour autrui (GPA) un risque "quasi barbare" de commercialisation du corps féminin.
"Ce n'est pas une aide à la procréation médicalement assistée, c'est un risque de commercialisation du corps de la femme, et ça, c'est quasi barbare", a-t-il lancé, tout en se disant favorable à la PMA "dans un cadre législatif strict et exigeant".
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Delanoë a renoncé avec "déchirement" à adopter
Interrogé sur son projet, antérieur à son élection à la mairie de Paris en 2001, d'adoption d'une "fratrie" qu'il avait évoquée dans un livre, il a rappelé avoir eu l'agrément.
"Mais c'est au moment où les enfants allaient arriver que j'étais hyper investi dans le service des Parisiens. Je me suis dit à moi-même, avec un peu de déchirement: il faut que tu choisisses, tu ne réussiras pas tout".
"Mais après tout, quand vous êtes maire, c'est aussi un acte d'amour", selon le responsable socialiste.
Municipales à Paris : NKM fait preuve de "cynisme aimable"
Mais Bertrand Delanoë n'a pas oublié de tacler celle qui pourrait être la future rivale de sa protégée Anne Hidalgo aux municipales à Paris. Il a accusé de "cynisme aimable" l'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, dont le nom revient avec insistance pour les municipales de 2014 dans la capitale.
"Il y a chez Mme Kosciusko-Morizet une espèce de cynisme aimable. Elle vient de se faire élire à Longjumeau et avec tranquillité, elle dit aux habitants: 'Je vous aime bien, mais vous n'êtes pas assez bien pour moi. Et pour ma carrière, il faut que j'aille à Paris'", a poursuivi Bertrand Delanoë. "Ce sont des choses que les Parisiens ont rejetées, à droite comme à gauche".
Pour le responsable socialiste qui avait conquis la mairie en 2001, "les Parisiens ont gagné depuis douze ans des élus qui ont la passion de les servir". "Sur ce valeurs-là, Anne Hidalgo est imbattable", a-t-il dit à propos de sa première adjointe PS, qui ambitionne de lui succéder.