Loi immigration: La France Insoumise dépose une mention de rejet avant même les conclusions de la CMP

Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, le 23 novembre 2023, à Marseille - CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
La France insoumise a déposé une motion de rejet avant les conclusions de la Commisision mixte paritaire (CMP), qui devraient intervenir dans la soirée sur le projet de loi immigration, a appris BFMTV auprès d'une source au sein du parti.
Selon nos informations, les trois autres groupes de gauche - les socialistes, les écologistes et les communistes - déposeront également une motion de rejet, si la CMP est conclusive et qu'un compromis est trouvé entre la majorité et la droite. Si les quatre motions sont déposées, il y aura un tirage au sort pour savoir quel groupe la défendra devant l'ensemble des députés.
Le 11 décembre dernier, c'est l'adoption surprise d'une motion de rejet qui a mis fin aux débats dans l'hémicycle de l'Assemblée. En réponse, le gouvernement avait alors décidé de confier à une CMP le soin de tenter de parvenir à un texte qui contente à la fois la droite et la majorité.
Négociations autour des APL
Alors que les conclusions de la CMP sont attendues dans la soirée, les âpres négociations sont focalisées sur les aides au logement, nouvelle pierre d'achoppement entre la droite et la majorité présidentielle.
Un accord se dessine avec Renaissance concernant l'aide personnalisée au logement (APL), que la droite souhaite conditionner à cinq ans de résidence pour les étrangers - deux ans et demi pour ceux qui travaillent - contre six mois actuellement.
Selon nos informations, les étrangers qui travaillent en France pourront y avoir droit après trois mois de carence. Ceux qui ne travaillent pas devront attendre cinq ans. Les étudiants et les réfugiés, eux, ne sont pas concernés. Cette proposition d'accord a été soumise aux députés du groupe Renaissance par Élisabeth Borne.
"Je me bats pour qu'on ne perde pas nos ancres. Les valeurs du macronisme historique je les porte et j'y veille dans mes discussions avec nos interlocuteurs. Il ne se passe pas une minute sans que je veille à ce que nos valeurs soient respectées", a assuré la Première ministre devant son groupe.
"Qu'on distingue un individu par sa volonté de travailler, étudier etc..., et non sur le fait qu'il soit français ou étranger. Je défends pied à pied ces valeurs: je ne lâcherai rien", a-t-elle ajouté.