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Parlement

"La maison du peuple, vous dites?": le député Sébastien Peytavie agacé de ne pouvoir voter lui-même au 1er tour

Sébastien Peytavie le 24 janvier 2023 à l'Assemblée nationale.

Sébastien Peytavie le 24 janvier 2023 à l'Assemblée nationale. - BERTRAND GUAY / AFP

Le député de gauche Sébastien Peytavie a dû confier son vote à un huissier, a-t-il relaté visiblement en colère sur X. Souffrant de paraplégie depuis son enfance, il n'a pas pu voter lui-même au premier tour, étant en fauteuil roulant

Un hémicycle peu inclusif. Tandis que le vote pour la présidence de l'Assemblée a lieu ce jeudi 18 juillet, Sébastien Peytavie, député issu du Nouveau Front populaire, a exprimé sa colère après n'avoir pu venir lui-même déposer son bulletin dans l'urne.

Et pour cause: l'élu de Dordogne souffre d'une paraplégie depuis son enfance. Et les infrastructures de l'Hémicycle et l'organisation du vote n'ont pas permis qu'il puisse voter avec son fauteuil roulant.

"Je n’ai pas pu voter par moi-même pour le vote à la présidence de l’Assemblée. J’ai dû confier mon vote à un huissier", a ainsi raconté sur X (ex-Twitter) le député non inscrit du mouvement Génération·s (membre du groupe écologiste).

"Une institution encore incapable d’adapter le vote pour les personnes handicapées. La maison du peuple, vous dites?", a-t-il ajouté, en colère.

Des marches à monter, une urne relativement haute

Pour choisir leur futur président, les députés se déplacent depuis 15 heures, un par un. Ils montent les marches qui mènent à la tribune, puis votent à la main dans une urne relativement haute, posée sur le pupitre. Une organisation inadaptée à la situation de l’élu écologiste qui ne peut pas se déplacer sans fauteuil roulant.

Finalement l'urne a pu être descendue pour que le député puisse voter au deuxième et troisième tour.

Sébastien Peytavie fait régulièrement le douloureux constat d'une Assemblée nationale peu inclusive des personnes souffrant d'un handicap. L’hémicycle "n’est pas accessible, à part le rez-de-chaussée, à côté des ministres", avait-il relaté lors de sa première rentrée en 2022.

L'élu écologiste ne peut donc pas siéger avec les collègues de son groupe. Il a pris l'habitude de s’installer juste à côté des bancs des ministres, quelques rangs plus bas.

Hortense de Montalivet