Dassault: Jean-Pierre Bel veut le retour du vote à main levée

L'industriel Serge Dassault a de nouveau échappé mercredi, de justesse, à la levée de son immunité parlementaire, le bureau du Sénat ayant rejeté une demande en ce sens de la justice.

La non-levée de l'immunité du sénateur UMP Serge Dassault continue d'agiter les deux chambres. Ainsi, le président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel a proposé, jeudi, de revenir au vote à main levée en cas de vote sur l'immunité parlementaire.

"Quand je vois les retombées de cette décision et le débat qu'elle suscite, les suspicions sur le vote des uns et des autres, je m'interroge", écrit encore l'élu ariégeois dans un communiqué. "Le vote à main levée permettrait que chacun assume publiquement sa position sur des questions graves", poursuit Jean-Pierre Bel.

Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, et la sénatrice PS Laurence Rossignol ont également suggéré que l'on en revienne, comme avant 1995, à un vote public pour les levées d'immunité parlementaire.

Bartolone tape sur la droite

Son homologue à l'Assemblée nationale, Claude Bartolone a de son côté critiqué les douze membres de droite du bureau du Sénat "qui ont fait bloc" pour sauver le camarade Dassault.

"J'entends beaucoup de critiques sur celui ou celle qui, appartenant à la gauche, aurait pu ne pas voter cette levée d'immunité", a-t-dit lors de ses voeux avant de rappeler que "la gauche a su voter la levée d'immunité parlementaire de l'un des siens", en l'occurrence le sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini.

S.A. avec AFP