Olivier Faure affrontera deux candidats lors du Congrès du PS en janvier

Olivier Faure lors du Conseil national du Parti socialiste, le 5 mai 2022 - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Qui sera le nouveau patron du PS? En lice, trois candidats: Olivier Faure, actuel premier secrétaire de parti, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, et Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, a-t-on appris lors d'un conseil national samedi. Ils s'affronteront au prochain congrès du parti socialiste en janvier prochain.
Le premier tour du vote des adhérents socialistes aura lieu le 12 janvier, et un deuxième vote départagera les deux candidats restants le 19 janvier, avant le congrès le 25 à Marseille.
Nicolas Mayer-Rossignol a déposé un texte d'orientation, "Refondations", soutenu par des proches de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la présidente de la région Occitanie Carole Delga, qui se veut une "troisième voie" entre la direction sortante et les partisans de l'ancien président François Hollande.
"Nous sommes la seule nouveauté (...) la seule voie capable de rassembler tous les socialistes", a affirmé le maire de Rouen.
Il a prôné "un PS non dilué dans un accord, mais moteur de la gauche", affirmant que l'alliance de gauche Nupes, conclue avec les insoumis, les écologistes et les communistes "ne mérite ni excès d'indignité, ni excès d'honneur. Ce cadre politique est utile, mais il n'est pas suffisant ni durable pour gagner".
Désaccords autour de la Nupes
Hélène Geoffroy, soutenue par les "éléphants" du PS, comme le maire du Mans Stéphane Le Foll, a déposé son texte "Refonder, rassembler, gouverner".
Celle qui dénonce depuis quatre ans "l'effacement" du parti, a promis qu'elle suspendrait la participation du PS à la Nupes, et réintégrerait tous les socialistes suspendus, si elle gagnait.
De son côté, Olivier Faure, défendant le texte "Pour gagner", a plaidé pour la poursuite de la Nupes. "Comment on bâtit le rassemblement de la gauche et des écologiques si on décide de sortir du seul endroit où la gauche se parle?", a-t-il demandé.
Pour lui, "la raison pour laquelle nous sommes mieux entendus, c'est que nous avons dit que nous appartenons à la gauche, indéfectiblement", mais "ça ne veut pas dire que nous partageons tout ce qui se dit à gauche", démentant avoir perdu la moindre autonomie depuis l'accord avec LFI.
Face à Nicolas Mayer-Rossignol, il a reconnu que "les différences étaient plus subtiles" et a questionné: "Où est-on, quand on est ni Nupes ni pas Nupes", l'invitant à clarifier son positionnement: "Avec qui êtes-vous prêt à faire synthèse?. Je suis prêt à faire synthèse avec vous".
Sept contributions générales avaient été présentées lors d'un conseil national début novembre, mais seulement trois textes d'orientation ont été déposés. Les auteurs des quatre autres contributions ont finalement décidé de rejoindre Olivier Faure.