Noël Mamère claque la porte d’EELV

- - -
Noël Mamère claque la porte des Verts. Dans une interview au Monde, le député-maire de Bègles (Gironde) Noël Mamère annonce son départ de son parti Europe Écologie-Les Verts, à ses yeux aux mains « d'un clan ».
Il dénonce au passage l’évolution de son ancien parti : « J'ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j'ai représenté à la présidentielle de 2002 », dit-il. « Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d'élus ».
« C'est une page qui se tourne. Je pars sans regret, sans émotion particulière », a-t-il dit.
Cette annonce, qui officialise un éloignement progressif de l'ancien journaliste vis-à-vis de la formation écologiste, intervient alors que le secrétaire national d'EELV Pascal Durand doit jeter l'éponge et renoncer à briguer un second mandat au congrès de novembre.
Durand ? « Une variable d'ajustement »
Pour lui, Pascal Durand « est une variable d'ajustement. On le nomme en 2012 parce qu'il est compatible entre Europe Écologie et Les Verts. La preuve est faite aujourd'hui que la greffe n'a pas pris. La manière dont il a été traité est humiliante. Ça me choque et je n'aime pas ces méthodes. Pascal n'était qu'un patron par procuration ».
Le député de Gironde assure que « les vrais patrons sont ceux qu'on appelle 'la firme' : Cécile Duflot et ses amis. Même si Cécile Duflot est une bonne ministre, elle n'a pas lâché la direction des Verts. Mais ces derniers ne se sont pas créés pour être soumis au bon vouloir d'un clan. C'est le contraire de ce que défendent les écologistes ».
Noël Mamère s'interroge aussi sur « l'utilité » des écologistes au gouvernement. Ils « passent leur temps à accepter ce qui ne correspond pas au projet qu'ils sont censés porter. Vous trouverez toujours des arguments pour dire qu'on fait avancer les choses, mais c'est à la marge ».