Nicolas Sarkozy attaque ses adversaires à la primaire de droite

"Atones", "assis", Nicolas Sarkozy n'épargne rien à ceux qui veulent lui ôter l'investiture de la droite à la prochaine élection présidentielle. Dans un long entretien accordé au Monde, l'ancien président de la République s'en prend à trois de ses rivaux principaux et au favori des sondages, Alain Juppé, en tête. 

Sur le maire de Bordeaux, Nicolas Sarkozy l'accuse de "rester assis sur sa chaise" à propos de l'avenir de l'Europe. Interrogé sur la volonté d'Alain Juppé de faire une campagne "résolument pro-européenne", le patron des Républicains répond: 

"Si c’est pour rester assis sur sa chaise et crier 'Europe! Europe! Europe!', ne comptez pas sur moi. Ce qui compte, c’est de mettre du contenu et du concret" estime Nicolas Sarkozy. 

Quant à ses rivaux François Fillon et Jean-François Copé, il n'a visiblement pas digéré la guerre de succession qui les avait opposés en novembre 2012 et au cours de laquelle le parti avait perdu de sa crédibilité. 

"Je dis qu’une des raisons pour lesquelles je suis revenu dans la vie politique, c’était qu’après l’affrontement Fillon-Copé, la voix de l’opposition était atone, ce qui laissait au Front national un monopole face à la politique de François Hollande" explique l'ancien président de la République.

P.A.