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ND-des-Landes: «Au premier coup de pelle, les Verts doivent quitter le gouvernement», dit Bové chez Bourdin

José Bové

José Bové - -

Invité sur RMC et BFMTV, José Bové a appelé F. Hollande a ne pas signer l'accord de libre-échange avec les USA. Le député européen souhaite aussi que la question de la présence des écologistes au gouvernement soit posée avec un calendrier.

Ce mardi, Jean-Jacques Bourdin recevait José Bové sur RMC et BFMTV à 8h35. Le député européen s’interroge sur la participation des écologistes au gouvernement, a réagi à la possible arrivée de bœuf aux hormones dans nos assiettes en raison de l’accord de libre-échange avec le Canada, et souhaite que EELV quitte le gouvernement si le chantier de Notre-Dame-des-Landes est lancé.

Sur les Roms

Sur les Roms. L’Europe aide-t-elle la Roumanie et la Bulgarie ?

8h56 - José Bové : « Il y a environ 2 millions de Roms, dont 20 000 en France. Pour que ça avance, il faut que les collectivités mettent un peu d’argent pour que l’Europe donne, mais il y a un refus, car les Roms font peur. Ce sont des pestiférés. La politique des peurs est très mauvaise, c’est ce qui permet des positions extrémistes ».

Sur l’affaire Leonarda

8h53 - José Bové : « Ca a été un bazar depuis le début, il y a eu beaucoup d’incohérences. Dans deux mois, elle était naturalisée. Est-ce qu’il fallait intervenir ? Je n’en suis pas sûr. Si elle est italienne, elle est européenne. Comment renvoyer au Kosovo des Européens ? J’ai l’impression que cette gamine s’est retrouvée instrumentalisée. Ça soulève surtout un problème : l’immigration reste un sujet fantasmatique car on ne veut pas assumer cette réalité ».

Sur le gouvernement

Que font les Verts au gouvernement ?

8h50 - José Bové : « Je ne sais pas. Il faut une cohérence. Il faut remettre un calendrier, une rencontre entre le Premier ministre et EELV. Ils ont lancé une enquête pour déplacer les espèces protégées de Notre-Dame-des-Landes, c’est le début du chantier. Si le feu vert est donné pour faire ce chantier, au premier coup de pelle, EELV n’a plus sa place au gouvernement ».

Sur la fiscalité

8h47 - José Bové : « La fiscalité est incompréhensible, on empile des mesures. Sur le principe, je pense que l’écotaxe est une bonne chose, sauf que les gens ne comprennent pas, car ça vient en plus, pas en substitution d’une autre. Il faut changer de mode de fiscalité. Pénaliser des camions qui vont prendre des cochons en Bretagne pour les faire abattre en Allemagne parce que c’est moins cher, c’est normal ! ».

Sur l'accord de libre échange avec les USA et le Canada

Refuser l’accord, c’est aussi pénaliser nos entreprises ?

8h46 - José Bové : « Seules des règles multilatérales peuvent être cohérentes. Nous serons soumis au diktat des multinationales, américaines ou pas. Dans ces négociations, les Etats demandent aux entreprises ce qui les intéresse dans les autres pays. Par exemple : on a un conflit entre les USA et le Canada, car le Canada a changé sa législation sur la fracturation hydraulique. Une entreprise américaine vient de demander 250 millions de dollars à Ottawa car il ne peut plus forer au Québec ! Est-ce que c’est ça qu’on veut ? C’est ce qu’il y a dans les accords ».

NSA : négocier avec un pays qui triche ?

8h44 - José Bové : « Non. J’ai vu un négociateur américain demander si tous les téléphones étaient cryptés alors qu'il savait qu'on était espionnés. Il faut arrêter de prendre les gens pour des cons ! C’est Big Brother qui est en train de contrôler chaque citoyen. C’est une forme de contrôle inacceptable ».

Une forme de protectionnisme ?

8h42 - José Bové : « Les règles doivent être claires. La souveraineté alimentaire est un droit fondamental. Le droit de se protéger contre une logique qui détruit la planète, c’est un droit fondamental ».

Si l’accord de libre-échange est signé par l’Europe, sommes-nous bloqués ?

8h40 - José Bové : « On peut dire non. Pour que l’accord soit valide, il faut l’unanimité des 28 pays et du Parlement européen. Une fois que le texte est sur la table, c’est oui ou non, on ne peut pas changer un chapitre. Je demande à François Hollande de dire non à cet accord, il faut refuser ! »

Faut-il abandonner les négociations sur le libre-échange ?

8h38 - José Bové : « C’est une question de principes. D’un côté, il y a des négociations internationales sous le chapeau de l’OMC. On a des règles pour tout le monde, ça a été abandonné parce qu’il y a des blocages. Les pays de l’OCDE ne veulent pas laisser de place aux petits pays. Ce sont maintenant les négociations bilatérales qui se négocient. Il y a deux négociations en cours : les Etats-Unis et le Canada. Le problème, c’est que personne n’a vu le texte, le gouvernement ne l’a pas vu. Dans ce texte, la question des importations de bœuf qui pourraient être hormonés risque d’être un problème. On a eu les grands chapitres : il y a aura deux types de bœuf importés, le bœuf "de qualité", et le bœuf "standard" : c’est du bœuf aux hormones ! Et il y a un article qui dit que si une entreprise américaine se retrouve bloquée, elle pourra attaquer l’Etat ou l’Union européenne pour demander des dommages et intérêts ».

Toujours interdit d’entrer aux Etats-Unis ?

8h36 - José Bové : « Affirmatif, condamné pour turpitude morale. On m’a expliqué que je m’en étais pris aux intérêts économiques de leurs entreprises. Quand on voit ce qu’il se passe avec la NSA, c’est assez cocasse… »

Revivez aussi l'émission Bourdin & Co de ce mardi.

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M. Chaillot avec Jean-Jacques Bourdin