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Politique

"Merci de m'avoir tant appris": Merkel décorée par Macron de la Grand-Croix de la Légion d'Honneur

Pour sa dernière visite comme chancelière en France, Angela Merkel a été décorée pour sa longévité à la tête de l'Allemagne et pour souligner la relation d'amitié entre les deux pays.

Le président français Emmanuel Macron a remis ce mercredi soir les insignes de Grand-Croix de la légion d'honneur à Angela Merkel, à Beaune (Côte d'Or), pour sa dernière visite comme chancelière en France.

"Merci de m'avoir tant appris (...) Merci d'avoir accepté ce jeune président impétueux qui voulait tout bousculer", "merci de cette patience et de cette indulgence à mon égard", lui a dit Emmanuel Macron, dans un bref discours qui a donné à la cérémonie un tour plus personnel. "Tu as accepté cette énergie, peut-être parfois cette insolence avec beaucoup de bienveillance et de sagesse et de cela j'ai appris", a-t-il poursuivi.

"Depuis que tu es Chancelière, la France a appris à te connaître et à t'aimer", "durant toutes ces années, tu as contribué à garder l'Europe unie malgré tous les chocs", "c'est un magnifique destin européen". "J'espère que cette leçon que tu as laissé, envers et contre tous les vents, se poursuivra", a-t-il ajouté.

Cette "visite d'adieu" est présentée comme un moment "personnel" entre les deux dirigeants et leurs époux, Brigitte Macron et Joachim Sauer, avant qu'Angela Merkel ne quitte la politique après la constitution d'un nouveau gouvernement allemand attendue en décembre.

Longévité exceptionnelle

La Grand-Croix est la distinction la plus élevée de la Légion d'honneur, qui "incarne la solidité de l'amitié franco-allemande, entretenue par Angela Merkel", d'après la présidence. Il s'agit aussi d'honorer la longévité exceptionnelle de la chancelière qui dirige l'Allemagne depuis 16 ans et a travaillé avec quatre présidents français depuis Jacques Chirac.

Ces derniers mois, le président français lui a rendu hommage à plusieurs reprises, en louant "l'engagement", "la patience" et "la capacité d'écoute" de la chancelière avec laquelle il a étroitement collaboré sur la scène européenne. Car, selon lui, "l'Europe ne peut pas avancer si l'Allemagne et la France ne sont pas d'accord".

Fanny Rocher