UMP : le référendum électronique est-il possible ?

Le député Lionel Tardy, partisan de François Fillon, a soulevé sur l’antenne de BFMTV plusieurs questions techniques. "Nous avons de gros doutes de fiabilité" a-t-il dit.

François Fillon et Jean-François Copé semblent avoir enfin trouvé un terrain d’entente après dix jours de crise à l’UMP. Soufflée par Sarkozy, proposée par Copé et acceptée, sous conditions, par Fillon, l’idée de soumettre les adhérents du parti à un référendum suit son court.

Dans un courrier, l’ancien Premier ministre demande que celui-ci soit effectué par "voie électronique". Pas une première pour l’UMP, puisque le parti avait déjà soumis aux militants son programme de campagne présidentielle de cette manière.

"Nous avons de gros doutes de fiabilité"

Néanmoins le président de la Cocoe, la commission nationale des élections, Patrice Gélard assure qu’en cas de nouveau vote, 800.000 euros supplémentaires seront nécessaires pour l'organiser sur Internet.

Et, le député Lionel Tardy, partisan de François Fillon, a soulevé sur l’antenne de BFMTV plusieurs questions techniques. "Nous avons de gros doutes de fiabilité", a-t-il insisté.

S’appuyant sur son expérience de chef d’entreprise dans les nouvelles technologies, le tweeteur de l’Assemblée nationale pointe des problèmes de sécurité.

"Si c’est un document papier, qu’est ce qui nous prouve que c’est bien l’adhérent qui va le renseigner. Ça peut être son frère, sa sœur ou un membre de sa famille. En cas de referendum électronique, nous n’avons pas su mettre en place une signature électronique pour le vote du président, aujourd’hui je ne vois pas comment on pourrait s’organiser pour garantir le vote de l’adhérent."

En outre, lors de son annonce, Jean-François Copé a précisé qu'il resterait "président de l'UMP jusqu'au jour du vote" car, si les militants rejetaient un nouveau vote, "je poursuivrai mon mandat", a-t-il. Même quand ils arrivent à s’entendre, tout reste bien brumeux du côté de l’UMP.

S.A.