Les LR rappellent qu'ils voteront "immédiatement une motion de censure" contre un gouvernement comprenant des LFI

Les Républicains voteraient "immédiatement une motion de censure" contre un gouvernement comprenant des ministres de La France insoumise, comme l'a annoncé le chef des députés LR Laurent Wauquiez vendredi 23 août, alors qu'Emmanuel Macron a commencé ses consultations en vue de former un gouvernement.
"Nous n'avons pas l'intention d'être des opposants systématiques, parce que le pays a besoin de continuer d'avancer" mais "nous ne participerons à aucune coalition gouvernementale", a ajouté Laurent Wauquiez, qui s'est entretenu avec le chef de l'État en compagnie du chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, et de la dirigeante du parti, Annie Genevard.
Après les représentants de la coalition de gauche dans la matinée, les représentants du camp présidentiel ont déjeuné avec le président à l'Élysée. D'Edouard Philippe à François Bayrou en passant par Gabriel Attal, aucun n'a fait de déclaration publique à la sortie.
Les législatives ont envoyé un "message d'alternance" au camp présidentiel, sans pour autant constituer un "désaveu complet", a estimé Emmanuel Macron devant ses soutiens, selon des participants.
Une nomination "rapide"
À la recherche d'une "solution institutionnellement stable", le président s'est notamment enquis des intentions de ses invités en cas de gouvernement comprenant des ministres de La France insoumise. Or tous ont fait valoir qu'ils censureraient un tel gouvernement.
Emmanuel Macron s'entretiendra ensuite avec les centristes de Liot et les Radicaux de gauche, avant le RN et Éric Ciotti lundi, ainsi que les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. Le NFP et sa candidate Lucie Castets ont été reçus les premiers vendredi matin, pendant environ une heure et demie.
Emmanuel Macron a évoqué la nomination "rapide" du Premier ministre, a indiqué le premier secrétaire du PS Olivier Faure. La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a exhorté à obtenir "une réponse mardi".
Selon Olivier Faure, le chef de l'État "a lui-même reconnu que l'ensemble des forces représentées, qui avaient toutes participé au front républicain, contrairement au parti qui s'appelle justement Les Républicains, étaient parfaitement légitimes à la fois à gouverner et à incarner ce changement".