BFMTV
Les Républicains

"Nuit debout": Le Maire "demande l’interdiction de manifestations qui dégénèrent systématiquement"

placeholder video
Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite, réclame "qu’on mette fin à l’occupation de la place de la République". Assurant qu'il a "tous les parrainages" nécessaires pour être candidat, il a par ailleurs pris l'engagement de ne devenir le Premier ministre d'aucun de ses rivaux pour l'élection de novembre.

Invité de Ruth Elkrief mardi, Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite, a demandé, évoquant le mouvement "Nuit debout", "l’interdiction de manifestations qui dégénèrent systématiquement".

"Il y une inquiétude de jeunes qui se manifeste. Et puis il y aussi une dérive de Nuit debout vers la violence, l’extrémisme, la radicalisation. C’était un mouvement qui se voulait démocratique au départ. J’avais envie de dire à ces jeunes ‘engagez vous dans un parti, dans une association (...), il ne faut pas seulement palabrer sur la place de la République'", a dit l'ancien ministre sur la plateau de BFMTV.

"Je demande le rétablissement de l'ordre, l'interdiction de manifestations systématiquement dérivent vers la violence", a-t-il poursuivi. "A partir du moment où Nuit Debout n'est plus capable de garantir qu'il n'y aura ni débordements ni violences, je pense qu'il vaut mieux mettre un terme à ces manifestations. Qu’on mette fin à l’occupation de la place de la République et que la loi soit respectée. Nous sommes en période d'état d'urgence, ces manifestations peuvent représenter un risque à l'ordre public", a-t-il fait valoir.
"Le Premier ministre d’aucun des candidats à la primaire"

Le député a par ailleurs assuré que s'il n'était pas choisi fin novembre pour représenter ce camp à la présidentielle, il s'engageait à ne devenir le Premier ministre "d'aucun" de ses "concurrents à la primaire" à droite.

"Je prends l'engagement de n'être le Premier ministre d'aucun des concurrents à la primaire, et j'ai l'habitude de tenir mes engagements", a-t-il affirmé.

"On ne peut pas vouloir devenir chef de l'Etat et accepter de prendre le poste de Premier ministre de son ancien concurrent en acceptant d'appliquer son programme qu'on a critiqué pendant la campagne, c'est indigne", a expliqué celui que les sondages présentent actuellement comme le 3e homme de la primaire, parfois rattrapé par l'ancien Premier ministre François Fillon. "Je suis convaincu que je gagnerai cette primaire avec tous ceux qui me soutiennent, tous ceux qui veulent que ça change vraiment en France."

"J'ai tous les parrainages"

L'élu de l'Eure a profité de l'occasion pour annoncer qu'il avait "tous les parrainages" nécessaires et qu'il pouvait dès lors être "officiellement candidat".

Pour se présenter, il faut disposer du parrainage de 20 députés, 250 élus locaux et 2.500 adhérents. Pour plusieurs responsables du parti dirigé par Nicolas Sarkozy, seuls l'ancien président, qui n'est pas encore candidat, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire sont assurés d'obtenir leur parrainage. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ou le président du Sénat Gérard Larcher parient sur cinq à six candidats au bout du compte, auxquels s'ajouterait Jean-Frédéric Poisson pour le Parti Chrétien-démocrate.

Sarkozy "m'a dit 'que le meilleur gagne'"

Bruno Le Maire a aussi rapporté que Nicolas Sarkozy l'avait appelé le jour de son anniversaire.

"Il s'est réjoui que j'ai une année de plus, je ne sais pas pourquoi, et il m'a dit 'que le meilleur gagne'", a-t-il raconté.

Selon lui, c'est de cette manière qu'il faut aborder cette primaire. "Je l'aborde avec un enthousiasme que j'ai du mal à dissimuler", a-t-il concédé. Le député de l'Eure voit là "une occasion inespérée de mettre enfin sur la table les sujets que la droite a mis sous le tapis ces dernières années".

V.R.