L'UMP assume les dépenses de "réprésentation" de l'épouse de Copé

Jean-François Copé et son épouse au second tour des municipales. - -
A l'UMP, l'heure est au redressement de la direction, de l'image et aussi des comptes. Selon Le Journal du dimanche, la dette du parti dirigé jusqu'au 15 juin par Jean-François Copé se chiffre à 80 millions d'euros. Pour la deuxième année consécutive, le parti n'est pas en mesure de régler ses échéances bancaires.
"Il y a là un tissu de contrevérités, à 1.000 lieues de l'audit qui mardi le démontrera", a-t-on réagi à l'UMP. Selon le parti, "il s'agit d'information erronées ou partielles qui s'apparentent à une chasse aux sorcières qu'aucun des membres de la direction actuelle n'appelle de ses voeux".
C'est pourquoi François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin on demandé un audit financier. En attendant sa remise mardi, le JDD a eu accès à certaines découvertes des auditeurs.
"Le train de vie de la maison Copé"
Parmi les découvertes des auditeurs, "le train de vie de la maison Copé". L'hebdomadaire révèle que l'UMP aurait payé l'an dernier pour 24.000 euros de billets d'avion pour l'épouse de Jean-François Copé, Nadia.
Au début de la présidence Copé, on avait fait prendre en charge les billets d'avion de Mme Copé par Génération France, et après, Jérome Lavrilleux avait dit qu'il s'en occupait; apparemment c'est le parti qui a payé", indique au JDD une source "haut placée".
Dans l'entourage de Jean-François Copé, "on assume" ces dépenses. "Mme Copé se déplaçait dans des visites officielles, en application de la doctrine mise en place par les prédécesseurs" de M. Copé, selon l'entourage de l'ancien président du parti, qui évoque un "rôle de représentation" de Nadia Copé.
Les salaires de certains cadres
Les salaires de certains cadres sont également épinglés. Selon le JDD, Geoffroy Didier, cofondateur avec Guillaume Peltier de La Droite forte, perçoit ainsi 8.500 euros brut en tant que "collaborateur" de Brice Hortefeux, dont il a notamment été la plume place Beauvau.
Eric Cesari, directeur général sur le départ (son nom étant cité dans l'affaire Bygmalion), percevait, lui, 12.500 euros mensuels brut.