Audit de l'UMP: une dette de 76 millions d'euros en 2013

La dette de l'UMP aurait été moins importante en 2013 qu'en 2012 (Photo d'illustration) - -
La tendance va dans le bon sens, mais il faut amplifier l'effort: c'est la conclusion du rapport des experts d'Advolis, le cabinet qui a audité les comptes de l'UMP à la demande d'Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon. La nouvelle direction du parti s'apprête à en dévoiler les grandes lignes, mardi à 18 heures à l'occasion du bureau politique du parti.
En attendant, les premières informations qui ont fuité révèlent l'ampleur de la dette du parti. En 2013, elle s'élève à 76,16 millions d'euros. Un chiffre toutefois en baisse par rapport à 2012, quand elle dépassait alors les 96 millions d'euros.
Un vote des adhérents par Internet
Une question se pose à la direction du parti: où faire des économies? Pour Thierry Solère, membre du bureau politique, "il faudra toucher à la masse salariale. J'ai vu à l'occasion des municipales que beaucoup de salariés de l'UMP sont devenus des élus", remarque-t-il. "Or quand vous êtes élu, vous êtes bénévole au sein du parti".
Pour baisser la dépense, le vote des adhérents à l’automne se fera par Internet, et il n’y aura pas de grand rassemblement physique pour introniser le nouveau président de l’UMP. Une question se pose aussi sur la vente du siège situé à Paris, estimé entre 40 et 50 millions d’euros. Enfin, les partis associés, comme le Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, verront leurs subventions baisser, et pourraient même être supprimées.
Mais faute de pouvoir être bénéficiaire à court terme, l’objectif plus modeste pour l’UMP est de se mettre en situation financière moins catastrophique. Objectif: être en capacité de décrocher un crédit bancaire pour la campagne présidentielle de 2017.