Le PS réclame à son tour l'annulation de la prime des sénateurs

Le président du groupe socialiste au Sénat, Jean-Pierre Bel, a réclamé à son tour vendredi l'annulation de "la prime exceptionnelle" attribuée aux sénateurs en juin. La questure du Sénat a décidé d'attribuer 3.531,61 euros aux sénateurs au nom d'un "rattr - -
PARIS (Reuters) - Le président du groupe socialiste au Sénat a réclamé à son tour vendredi l'annulation de "la prime exceptionnelle" attribuée aux sénateurs en juin.
Dans un communiqué, Jean-Pierre Bel demande à ses collègues de rembourser immédiatement une prime qu'il juge "malvenue" et qui n'aurait à ses yeux "jamais dû être versée."
La questure du Sénat a décidé d'attribuer 3.531,61 euros aux sénateurs au nom d'un "rattrapage exceptionnel sur un complément d'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM)" versé en une seule fois fin juin.
Gérard Larcher, le président UMP du Sénat, a lui aussi souhaité jeudi l'annulation de cette prime exceptionnelle, qu'il avait cependant défendue la veille sur la chaîne Public Sénat, indiquant que "la démocratie, ça a aussi un prix".
Il avait été lui-même saisi par le président centriste de la commission des finances, Jean Arthuis, pour qui la décision de la questure "n'est pas un bon signal dans le contexte actuel".
Cette prime "suscite interrogations et débats, je les comprends et les partage", a déclaré Gérard Larcher à la presse.
Il a précisé qu'il soumettrait cette affaire à l'ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil de Questure.
"Je voudrais rétablir la vérité, cette prime n'a pas été votée comme je le lis partout, par les sénateurs, c'est une décision du bureau de la questure", a dit de son côté Catherine Tasca, vice-présidente socialiste du Sénat.
"Personnellement, je pense que c'est une décision non fondée et qui soulève à juste raison la critique", a-t-elle ajouté.
Gérard Bon et Emile Picy, édité par Yves Clarisse