LE PARTI SOCIALISTE DIVISÉ À LA ROCHELLE

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De vendredi à dimanche à La Rochelle (Charente-Maritime), militants et sympathisants sont appelés à se montrer "mobilisé-e-s" par le slogan choisi par les instances du parti dirigé depuis octobre dernier par Harlem Désir. Les belles intentions du Parti socialiste pour son université d'été à La Rochelle peinent à masquer les disputes qui encombrent les couloirs d'une majorité divisée jusqu'au sein du gouvernement. /Photo prise le 23 août 2013/REUTERS/REUTERS/Stéphane Mahé
Ils n’ont pas pris beaucoup de vacances cet été et pourtant ils font leur rentrée ce week-end. La quasi-totalité du gouvernement se retrouve à partir de ce vendredi après-midi et jusqu’à dimanche à La Rochelle pour l’université d’été du PS. Un week-end placé sous le signe de la lutte contre l’extrême droite. C’est l’idée du 1er secrétaire Harlem Désir alors que les élections municipales et européennes se profilent et que la menace du Front National n’a jamais été aussi forte.
Ce week-end, c’est aussi le retour de Ségolène Royal. L’année dernière, humiliée à domicile par Olivier Falorni aux législatives, elle n’était pas venue. Cet après-midi, c’est elle qui prononce le discours d’ouverture, à 15h.
Mais le plus attendu, c’est Manuel Valls. Samedi, le ministre de l’Intérieur participera à une table ronde sur la lutte contre l’extrême droite, l’occasion sans doute pour lui de revenir sur ses déclarations à propos de la politique de l’immigration. L’année dernière il avait affolé l’applaudimètre avec son discours sur la République.
Valls et « son petit côté Sarko »
Comment les dernières sorties de Manuel Valls sur l’immigration ont elle été accueillies par les militants socialistes ? Plutôt fraichement, car pour la plupart des socialistes, l’immigration n’est pas un sujet prioritaire pour l’instant. Rouvrir les débats sur l’immigration ou le regroupement familial, Louis, plus de 40 ans de socialisme au compteur, n’est pas contre mais il se méfie quand même : « Si on les ouvre pour faire parler de soi… Vaudrait mieux régler le problème avant d’en parler. Manuel, il doit être impressionné par les bons sondages qu’il a ». Les militants ne sont pas dupes, pour eux les déclarations de Manuel Valls relèvent avant tout du calcul politique, comme l’explique Yvette « En ce moment, il fait son job en étant provocateur ; c’est son petit côté Sarko ça ! ». Un côté Sarko peut-être mais de gauche : à la question "Manuel Valls est-il encore socialiste ?" les militants répondent oui sans hésiter.