Le dialogue social inscrit dans la Constitution ?

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Deux annonces sont clairement ressorties au terme de la première journée de la Conférence sociale qui a débuté ce lundi : l'inscription du dialogue social dans la Constitution et la mise en place des contrats de génération l'année prochaine. Si l’inscription du dialogue social dans la Constitution est une idée appréciée par les partenaires sociaux, l’opposition, elle, ne semble guère être séduite par cette proposition.
« C’est un coup d’épée dans l’eau »
Hervé Novelli est secrétaire général adjoint de l'UMP. Il estime que des textes en faveur du dialogue social existent déjà : « On est dans le symbolique et ce n’était pas utile. Je rappelle que la loi Larcher existe depuis des années et pose déjà ce principe : avant toute intervention législative dans le domaine sociale, il faut que les syndicats professionnels soient impliqués. Cette loi, elle existe et là on la transpose dans la Constitution, ça ne change pas grand-chose. C’est un coup d’épée dans l’eau ».
« Le dialogue social, un élément important de la régulation économique »
François Chérèque est secrétaire général de la CFDT et favorable à l’idée d’inscription du dialogue social dans la Constitution : « Ça fait des dizaines d’années qu’on se bat pour que le dialogue social soit un élément important de la régulation économique. Tous les pays qui sont plus efficaces économiquement, qui sont plus productifs sont des pays dans lesquels le dialogue social est érigé en dogme. Ça veut dire que les politiques seraient obligés de passer par cette démarche-là avant de déposer une loi ».