La ligne de Wauquiez "pas assez mesurée et tempérée" estime Raffarin

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin n'est pas convaincu par la ligne politique de Laurent Wauquiez qu'il ne trouve "pas assez mesurée". Il a averti qu'il ne soutiendrait pas une liste eurosceptique aux européennes de 2019.

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin trouve la ligne du président des Républicains Laurent Wauquiez "pas assez mesurée et tempérée", a-t-il dit ce jeudi, prévenant qu'aux élections européennes de 2019, entre LR et LREM, il voterait "pour la liste la plus européenne".

Apaiser et rassembler

"Je le trouve globalement dans la même ligne que (sa) ligne de campagne électorale, donc pour moi c'est une ligne qui n'est pas assez mesurée et tempérée", a déclaré Jean-Pierre Raffarin sur France Inter.

"Je pense que le pays a besoin à la fois de détermination et de volonté de réformes, mais il faut aussi avoir un discours souvent plus apaisé, et plus rassembleur", a-t-il poursuivi, rappelant qu'il s'est donné jusqu'à "la fin de l'année pour apprécier la situation, pour voir exactement où il veut aller".

"Je soutiendrai une ligne européenne"

"Les élections européennes seront assez déterminantes", a-t-il souligné. "Moi je suis profondément européen, donc c'est là où j'attends vraiment Laurent Wauquiez (...) moi je ne soutiendrai pas une liste eurosceptique, je soutiendrai une ligne européenne".

A la question de savoir s'il pourrait rejoindre La République en Marche, l'ancien Premier ministre a répondu "pas vraiment". "S'il doit y avoir une liste des Républicains eurosceptique et une ligne d'En marche européenne, je serai avec la liste européenne", a-t-il cependant averti.

"Je ne suis plus dans la lutte pour le pouvoir, je m'intéresse à la politique, je participe aux débats de fond (...) en revanche quand il s'agira de mettre un bulletin dans l'urne, je voterai pour la liste la plus européenne, ça c'est clair".

Jean-Pierre Raffarin avait indiqué qu'il déciderait "à la fin de 2018" s'il quittait Les Républicains.

M. F. avec AFP