Budget 2026: Jean-Luc Mélenchon affirme que "le peuple de France est traité comme la Grèce en 2010"

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Brest le 19 mars 2025 - Loic VENANCE / AFP
Jean-Luc Mélenchon rappelle l'Europe à ses mauvais souvenirs pour critiquer le gouvernement. Le leader de la France insoumise (LFI) s'est indigné dimanche 13 avril de l'effort budgétaire annoncé pour 2026, soit 40 à 50 milliards d'euros, estimant que "le peuple de France est traité comme la Grèce en 2010".
La figure de la gauche radicale fait référence dans son message à la crise grecque qui avait provoqué une crise de toute la zone euro et obligé la Grèce à une cure d'austérité d'une rare sévérité.
"La macronie vous présente sa facture: 40 à 50 milliards (d'euros) à retirer du budget. L'équivalent du budget de l'Éducation nationale", écrit Jean-Luc Mélenchon dans un message posté sur X.
"40 à 50 milliards d'euros d'économies"
La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, venait d'annoncer que la France devrait réaliser 40 à 50 milliards d'euros d'économies pour boucler son budget 2026, tandis que le ministre des Finances, Éric Lombard, confirmait qu'il faudrait 40 milliards d'euros pour atteindre l'objectif de déficit public de 4,6% du PIB l'an prochain.
Ces chiffres doivent encore être formalisés lors d'une conférence gouvernementale sur les finances publiques qui aura lieu mardi prochain, sous la présidence du Premier ministre Français Bayrou.
"Contre-sens historique"
"Ceux qui ont refusé de voter la censure sont eux aussi responsables de cette guerre sociale. Le 1er mai, on se mobilise pour la dignité", a ajouté Jean-Luc Mélenchon, à l'adresse des socialistes qui avaient refusé de voter la censure du gouvernement sur le projet de budget 2025 et ainsi permis à François Bayrou de se maintenir.
Le président insoumis de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel, a lui aussi fustigé sur X un "contre-sens historique" de la part du gouvernement qui va encore affaiblir "l'activité économique, la demande et donc la consommation populaire".