Kouchner : « Si les Russes se retirent... »

Au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères est revenu sur la situation en Géorgie.

Jean-Jacques Bourdin : La Russie applique-t-elle totalement le cessez-le-feu ?

Bernard Kouchner : Ça s'arrange sur le terrain. Mais, si aujourd'hui aucune grosse violation du cessez-le-feu ne nous a été rapportée, je suis persuadé qu'il y en a. En revanche, le départ des troupes est à peine amorcé.

Jean-Jacques Bourdin : Faut-il accorder aux Ossètes, comme on l'a fait pour le Kosovo, l'indépendance qu'ils demandent ?

Bernard Kouchner : Ne confondons pas. Pour le moment, l'Union Européenne, par sa présidence, c'est-à-dire par la France, s'est efforcée au plus vite d'arrêter les combats à quelques kilomètres de la capitale. C'est ce qu'il fallait faire. Tout le monde nous félicite de l'avoir réussi - c'est un grand mot, nous n'avons pas encore réussi - mais d'avoir arrêté les batailles alors que la capitale pouvait être prise, le gouvernement renversé et un gouvernement fantoche installé. Il fallait arrêter les exactions et les massacres.
Maintenant, si les troupes russes se retirent, ce que j'espère fortement et comme cela a été promis, demain, date limite proposée par le Président Medvedev à Nicolas Sarkozy, alors nous envisagerons le problème politique qui se posera peut-être de l'indépendance de l'Ossétie et de l'Abkhazie.

La rédaction-Bourdin & Co