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Jean-Marie Le Pen raconte avoir voulu faire évader Bastien-Thiry par hélicoptère en 1963

Jean-Marie Le Pen

Jean-Marie Le Pen - AFP

Jean Bastien-Thiry avait été condamné à mort pour sa participation à l'attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle.

Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, raconte, dans son Journal de bord diffusé ce samedi, comment il a tenté en 1963 de faire évader, par hélicoptère, Jean Bastien-Thiry, condamné à mort pour sa participation à l'attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle.

"Je crois révéler aujourd'hui que la première tentative était de notre fait", a déclaré Jean-Marie Le Pen, interrogé sur la récente évasion par hélicoptère du braqueur Redoine Faïd. Cette "tentative" avait été "imaginée pour sortir Bastien-Thiry, condamné à mort", explique Jean-Marie Le Pen dans une vidéo diffusée sur Twitter par son assistant, Lorrain de Saint Affrique.

"Tout était prêt, l'hélicoptère loué"

"Tout était prêt, l'hélicoptère loué, les plans mis en place sous la direction d'ailleurs du commissaire Dides, député du nord de Paris. (...) On y a renoncé parce que, la veille dans l'après-midi, Bastien-Thiry a fait savoir qu'ayant une grave angine, il ne pourrait pas participer à son évasion", raconte le fondateur du Front national. "Il est évident qu'il s'agissait d'un prétexte et que, sans doute, dans son for intérieur, le colonel Bastien-Thiry avait déjà fait une grande partie du chemin vers la mort et vers, peut-être, le statut de martyr de l'Algérie française", ajoute-t-il.

Le 22 août 1962, un commando de 13 hommes, partisans de l'Algérie française, a tenté d'assassiner le président de la République, le général de Gaulle, lors d'un attentat commis au Petit-Clamart (actuellement dans les Hauts-de-Seine). Environ 150 balles ont été tirées par les assaillants. Bastien-Thiry a été arrêté le 17 septembre. Condamné à mort, il fut passé par les armes le 11 mars 1963.

Cy.C avec AFP