Jean-Marie Le Pen: "j'aurais souhaité une campagne plus agressive"

Jean-Marie et Marine Le Pen le 29 novembre 2014, lors du 15e congrès du Front national. (Photo d'illustration) - Jeff Pachoud - AFP
Jean-Marie Le Pen annonce la couleur: il sera au traditionnel rendez-vous du 1er mai, il fera son discours place des Pyramides, et il compte bien sur ce moment pour dénoncer Emmanuel Macron.
“Je pense qu'après notre réunion du 1er mai, notre défilé, et le discours que je prononcerai place des Pyramides, il aura peut-être quelques soucis à se faire pour maintenir son image de rassembleur”, martelait dimanche soir l’ex-patron du Front national sur BFMTV, contre celui qu'il décrit comme un candidat “mystérieux”, “ancien ministre socialiste [...] qui avance masqué et souriant”.
Car le fondateur du Front national, malgré toutes les tensions, les rebondissement familiaux et son exclusion du parti qu’il a créé, soutient bien sa fille. “Marine est qualifiée et pour nous c’est l’essentiel”, affirme-t-il au Parisien. “Je pense que si les Français ont les yeux ouverts, au deuxième tour ils ont la possibilité de lui faire confiance et d’en faire la présidente de la République”, positivait-il dimanche soir sur BFMTV.
Malgré la deuxième place de Marine Le Pen et ses 21,53% des suffrages, la victoire est en demi-teinte pour l’entourage du père. Si son bras droit Lorrain de Saint Affrique concède dans Le Parisien s’être attendu à un score supérieur, c’est surtout sur la campagne que le paternel attaque sa fille.
"J'aurais souhaité une campagne plus dynamique, plus agressive et moins convenue, plus française, avec moins le désir de se dédiaboliser", a-t-il critiqué sur Europe1.
Il conteste d’ailleurs toute comparaison avec 2002: “J’étais, je pense, un candidat beaucoup plus clivant que Marine”, rappelait-il dimanche soir sur BFMTV.
“Le principal danger, c’est le drame démographique qui annonce le déferlement de vagues migratoires et la submersion de nos pays”, s’emporte-t-il pour Le Parisien. Et de rappeler ce que la fille doit à son père: “Marine Le Pen a suivi l’exemple des combats que j’ai menés depuis quarante ans contre la décadence française.”
Sans indiquer s’il serait aux côtés de sa fille pour la campagne d’entre deux tours, le fondateur du Front national a précisé sur BFMTV qu'il serait "à sa place de citoyen au nom d’un certain nombre de milliers de Français, pour les rallier à la candidature de Marine Le Pen qui est la candidate nationale désignée par le suffrage universel".